Alberto Olympio condamné par contumace à 5 ans de prison ferme assortis d’un paiement d’amende. Les journaux parus ce jeudi évoquent le sujet, tout comme la « tension » qui se serait installée entre le Chef de la Délégation de l’Union Européenne au Togo et le pouvoir.

  • Condamnation d’Alberto Olympio

La main lourde de la justice togolaise. Ainsi qu’informe ‘’Golfe Info’’, elle a prononcé hier une condamnation par contumace de 5 ans de prison ferme pour Alberto Olympio dans une affaire de détournement de fonds portée devant les tribunaux par la société Axxend qu’il a dirigée. En plus, le président du Parti des Togolais doit rembourser 5,9 milliards de F CFA et 1,3 milliard de dommages et intérêts.

Selon ‘’La Symphonie’’, ‘’Forum de la Semaine’’, ‘’Le Correcteur’’ et ‘’Liberté’’, les conseils de M. Olympio croient à une « cabale » ourdie contre leur client alors que son entourage dénonce un « procès politique ». Ce jugement est fondé sur un certain nombre d’irrégularités constatées dans la procédure, notamment, la disparition dans le dossier d’un non-lieu prononcé par l’un des substituts du procureur de la République.

Pour ‘’Waraa les Vainqueurs’’ qui reprennent un article de ‘’Focusinfos’’, l’homme d’Affaires tente « sans convaincre » de « politiser » un dossier purement judiciaire. Il est tout simplement « rattrapé par son passé ». A en croire le confrère, Alberto Olympio se serait rendu coupable de « faux en écriture bancaire ».

En tout cas, dans un communiqué publié dans les colonnes de ‘’La Symphonie’’, le condamné rappelle qu’il ne reconnait pas les faits qui lui sont reprochés à l’issue d’une procédure « dont la légalité et l’équité sont mises en cause ». Même s’il compte interjeter appel, l’homme politique jure aux travers dudit communiqué qu’ « aucune condamnation, aucune intimidation, aucune pénalité financière quelle que soit son montant, ne pourra stopper l’élan du parti des Togolais, résolument en marche et programmé pour arriver à destination ».

‘’Le Changement’’ aussi pense qu’il s’agit d’une cabale. Il se demande s’il est encore opportun d’interjeter appel étant attendu que les « dés sont déjà pipés ».

Le sommet sur la sécurité maritime s’est également invité dans les publications du jour. ‘’Le Correcteur’’ rapporte que le ministre en charge de l’Administration territoriale a rencontré la semaine dernière certains responsables de partis politiques pour des échanges relatifs à cette conférence.

Payadowa Boukpessi leur aurait expliqué que le Togo a été choisi par l’Union Africaine pour abriter le sommet à cause de sa « politique de bon voisinage et la qualité de ses infrastructures ». C’est un « gros mensonge », commente le bihebdomadaire qui rappelle que le sommet a été déjà reporté parce que les travaux de réfection de l’hôtel 2 Février n’étaient encore achevés et que certaines routes sont encore en chantier à ce jour.

Parlant toujours de sommet sur la sécurité maritime, certaines formations politiques regroupées au sein du CAP 2015 entendent en profiter pour organiser des manifestations et ainsi mettre la pression sur le pouvoir en vue d’obtenir les réformes. Ce regroupement fait sans l’appui des partis comme l’ADDI, le CAR, l’OBUTS, le PRR etc. En cela, ‘’Flambeau des Démocrates’’ estime que la tournée de remobilisation des troupes du CAP 2015 est un « combat perdu d’avance », car elle ne saura atteindre l’objectif escompté « sans les autres forces démocratiques ».

  • Tension entre Bruxelles et Lomé ?

Plusieurs journaux révèlent avec ‘’La Lettre du Continent’’ que l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Togo ne serait plus en odeur de sainteté avec le pouvoir de Faure Gnassingbé. Celui-ci aurait dépêché son ministre Gilbert Bawara auprès de Bruxelles aux fins d’exiger son rappel. A les en croire, il est reproché au diplomate ses accointances avec l’ex-ministre togolais François Akila Boko et certains propos « désobligeants » envers le régime. « Faure Gnassingbé pourra-t-il se mettre à dos l’Union Européenne ? » se questionne ‘’Le Correcteur’’. Si son départ est acté, Berlanga-Martinez sera la 6è personnalité expulsée du Togo par le régime, ajoute ‘’Liberté’’.

En outre, les confrères ont réservé quelques commentaires aux fils de présidents africains ayant succédé à leurs pères.

La condamnation d’Alberto Olympio et la « tension » entre Bruxelles et Lomé sont aussi commentées sur la toile.

Le Service de Presse/HAAC

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.