Quatre sujets principaux meublent les colonnes des journaux parus ce jeudi : l’élimination du Togo de la Coupe d’Afrique des Nations de football, l’organisation en octobre prochain à Lomé du sommet Afrique-Israël, la crise dans l’éducation au Togo et le retour annoncé du président gambien Adama Barrow à Banjul.

 Elimination du Togo de la CAN 2017

Sortis de la compétition après un match nul et deux défaites, les Eperviers ont regagné Lomé hier soir. « Il faut tirer les leçons et situer les responsabilités ». Notre pays ne doit plus se contenter de places honorifiques au nom de l’inacceptable principe selon lequel l’essentiel est de participer, surtout après avoir dépensé plus de 5 milliards de nos francs », opine ‘’Focus Infos’’.

C’est une « élimination logique », vu la petite forme de nos ambassadeurs du foot et les « ratés technico-tactiques » du sélectionneur, écrit ‘’Le Patriote’’. ‘’Le Correcteur’’ ne va pas par quatre chemins pour imputer la responsabilité de cet échec à Claude Le Roy. « Honnêtement et sincèrement, qu’est-ce qu’il a apporté comme touche à cette équipe depuis son arrivée ? » se demande le bihebdomadaire qui assure que le comportement du technicien français pourtant si chèrement payé ressemble à du « sabotage ». Finalement, il est venu apporter « la poisse » aux Eperviers, insiste le confrère.

Malgré « la méforme de certains joueurs et les choix hasardeux de l’entraineur, l’équipe nationale du Togo est tombée les armes à la main », commentent ‘’Waraa les Vainqueurs’’.

‘’Le Changement’’ parle de « débâcle » et refuse que la CAN soit « un champ d’expérimentation » comme l’a transformé le sélectionneur. Justement, parlant de Claude Le Roy, ‘’L’Equipe Sportive’’ le présente comme le « sorcier exorcisé ». « Que du gâchis ! » s’exclame le bimensuel. Ce fut un « naufrage collectif », renchérit ‘’Le Bâtisseur’’.

Le Togo éliminé, la compétition se poursuit tout de même avec le début des quarts de finales samedi prochain. Cette étape offre des affiches qui se situent « entre retrouvailles et chocs », relève ‘’Flambeau des Démocrates’’. En effet, le Burkina Faso sera opposé à la Tunisie et le Sénégal croisera le Cameroun. Le lendemain, le Ghana jouera contre la République Démocratique du Congo, alors que l’Egypte sera au duel avec le Maroc.

Au regard de ce qui précède, ‘’L’Equipe Sportive’’ observe que des « surprises » ont eu lieu lors du premier tour. « Les fameux ‘’petits poucets’’ ont bousculé la hiérarchie classique », confirme ‘’Le Bâtisseur’’. Des constats tout autant justes dans la mesure où la Côte-d’Ivoire, tenante du titre, l’Algérie, l’une des équipes favorites pour atteindre au moins les demi-finales et le Mali, entre autres, ont quitté prématurément le tournoi continental.

L’élimination du Togo actée, « fini l’évasion » et retour aux problèmes laissés en sursis, à l’instar des questions politiques et la décentralisation, indique ‘’Liberté’’.

 Crise dans l’éducation

‘’Liberté’’ pense également que l’autre problème qu’attend les Togolais après la parenthèse de la CAN reste les mouvements d’humeur des enseignants qui revendiquent une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Pour mettre un terme à ces mouvements, le gouvernement, à travers le Premier ministre a installé la semaine dernière un nouveau cadre. « Encore une commission déguisée en groupe de travail sur le secteur de l’éducation », dénonce ‘’Le Changement’’ qui demande à Sélom Klassou de « cesser de divertir l’opinion de l’essentiel ».

En tout cas, le Groupe de Travail en question a démarré ses activités hier et Atsu Atchaa, porte-parole de la Coordination des Syndicats de l’Education du Togo (CSET) déclare dans ‘’Forum de la Semaine’’ que les enseignants seront « attentifs aux débats au sein de ce cadre de discussions ».

Avec le début des travaux de cette structure, s’achemine-t-on « vers la résolution définitive de la crise dans l’éducation ? » s’interrogent ‘’Echos du Pays’’. L’hebdomadaire se demande si cette crise ne va pas impacter les résultats scolaires. A la vérité, les élèves seront les « grands perdants », opine-t-ils.

Lorsque ‘’Le Correcteur’’ ajoute aux grèves à répétition, les programmes scolaires « désuets », les élèves « démunis » et bien d’autres maux qui minent le système éducatif national, il met sans ambages à l’index le régime de Faure Gnassingbé. « Jusqu’où ira-t-on dans ce pays où des richesses colossales de la nation sont injectées dans les parties de plaisir d’une minorité opulente ? » se questionne la publication.

 Sommet Afrique-Israël

« Le Togo est décidé à devenir le carrefour des évènements internationaux », mentionne ‘’Le Patriote’’ qui rappelle, comme la quasi-totalité des journaux, que le sommet Afrique-Israël se tiendra du 16 au 20 octobre prochain à Lomé. A cette occasion, les dirigeants israéliens et africains vont plancher sur des questions de sécurité et de développement, complète ‘’Togomatin’’.

Ce sont des milliards qui vont encore être dépensés, alors que le peuple togolais « meurt de faim », dénonce ‘’Le Correcteur’’. Pour sa part, ‘’Liberté’’ égraine les urgences qui attendent d’être réglées, telles les réformes, la décentralisation et les revendications des enseignants avant de regretter que face à tout cela « la seule préoccupation » du chef de l’Etat togolais soit de « rehausser son image sur le plan international aux fins d’assouvir les fantasmes du pouvoir éternel ».

Sur un tout autre sujet, ‘’Waraa les Vainqueurs’’ informent que Faure Gnassingbé est « annoncé » ce jeudi à Elavagnon dans la préfecture de l’Est-Mono pour lancer les travaux de construction d’un pont de 120 mètres à Alinmondji sur le fleuve Mono et de réhabilitation de sa piste d’accès longue de 11 kilomètres. L’ouvrage permettra aux populations de ladite localité de « rallier facilement la route nationale N°1 avec une réduction considérable du temps de parcours et du coût de transport », précise l’hebdomadaire. La même information est à lire dans ‘’Echos du pays’’ et ‘’Forum de la Semaine’’.

‘’Chronique de la Semaine’’ elle, rappelle que le chef de l’Etat avait inauguré samedi dernier une usine de transformation du soja et d’arachide à Kparataou situé à une dizaine de kilomètres à l’Est de Sokodé.

Avant de rallier l’Est-Mono, le président de la République était à Sarakawa le 24 janvier dernier dans le cadre de la commémoration de anniversaire de l’attentat contre l’avion qui transportait feu le président Gnassingbé Eyadema. Auparavant, il était en voyage à Bamako précédé d’un déplacement dans le Grand Kloto, sans oublier la cérémonie de présentation de vœux, note ‘’Flambeau des Démocrates’’. Le tabloïd de souligner que Faure Gnassingbé a eu un mois de janvier « plein ».

‘’Le Correcteur’’ s’attarde sur la commémoration du 43è anniversaire de l’attentat de Sarakawa et questionne le « sens de cette fête », 12 ans après la mort de Gnassingbé Eyadema, « de surcroit avec les dépenses colossales que cela engage ». Autre commentaire du journal : « Sincèrement, il y a un problème dans la gouvernance de Faure Gnassingbé. Cette tragédie se serait passée sous son règne à lui, on comprendrait. Mais pour un ancien chef d’Etat mort de sa propre mort depuis 12 ans, cela ressemble à de la pure provocation ». Selon la publication, les fonds investis dans l’organisation de cet évènement auraient pu servir à régler une partie des revendications des enseignants.

Dans le reste de l’actualité, les confrères informent qu’Adama Barrow est attendu cet après-midi à Banjul pour occuper le fauteuil présidentiel. Sa sécurité sera assurée pendant 6 mois par les forces de la CEDEAO.

En outre, ‘’Waraa les vainqueurs’’ encourage les membres de la commission de lutte contre la corruption à prêter rapidement serment pour s’attaquer à des dossiers importants qui attendent. Exemple de celui relatif à la mauvaise gestion de fonds à la direction régionale du Golfe et Lomé Commune. Là-dessus, ‘’Flambeau des Démocrates’’ suggère que la « traque » ne se limite pas aux « menus fretins » mais s’étende à tous ceux qui auront détourné les deniers publics.

Et puis, ‘’The Guardian’’ renseigne que Nicolas Lawson « apporte son soutien à Jean-Pierre Fabre pour la libération du Togo ». « Une alliance contre nature ? » s’interroge ‘’Togomatin’’ qui fait remarquer que rarement le Parti pour la Rédemption et le Renouveau (PRR) de M. Lawson participe à des coalitions.

Le Service de Presse/HAAC

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