Les journaux parus ce mercredi évoquent la crise politique au Togo.

Libération des détenus, retrait des forces de défense de la ville de Sokodé, rétrocession du matériel saisi dans le cadre des manifestations, levée du contrôle judiciaire de Jean-Pierre Fabre, le « gouvernement pose les bases du dialogue », relève ‘’Le Dialogue’’. Mais pas seulement. Il a envoyé des correspondances aux partis politiques à l’effet d’échanger avec eux sur certains aspects relatifs à ces pourparlers. Les consultations sont menées par le Premier ministre Sélom Klassou. Invitée, la coalition a « boudé ces pseudo consultations », car elle y voit ‘’une manœuvre de diversion’’ », renseigne ‘’liberté’’.

Cette démarche gouvernementale « laisse nombre de Togolais dubitatifs et fait penser à un jeu trouble qui, du jour au lendemain pourrait constituer un obstacle majeur à une solution durable à cette crise profonde qui n’a que trop duré », commente ‘’Le Triangle des Enjeux’’. Pour sa part, ‘’Fraternité’’ note que « l’objectif final de ces consultations entreprises par le pouvoir est de coopter des partis satellitaires qui lui serviront de béquilles au cours du dialogue ». Ce faisant, poursuit le journal, c’est une « perte  de temps et résonne surtout comme un cinglant désaveu de Faure Gnassingbé aux présidents Nana Akufo-Addo et Alpha Condé dont le travail préalable semble ne pas arranger le pouvoir de Lomé ».

En tout cas, la coalition « veut d’abord », à en croire ‘’Le Magnan Libéré’’, « des consultations directes avec le chef de l’Etat en lieu et place du Premier ministre ». Ce n’est pas tout. « L’opposition exige la présence de Faure Gnassingbé à ce dialogue », ajoute ‘’Liberté’’. ‘’Le Magnan Libéré’’ voit en ces actes et postures un « tango que les protagonistes de la crise togolaise sont entrain de danser en ce qui cerne les préparatifs du dialogue ». Ces « désaccords » existent aussi sur le format et les modalités des discussions, mentionne ‘’La Lanterne’’. Selon le confrère, le gouvernement entend recueillir l’avis des partis politiques sur ces points mais l’opposition n’y voit aucun intérêt, attendu que ces questions ont été « déjà réglées avec le médiateur ».

La coalition explique que le pouvoir ne saurait être juge et partie à la fois. Là-dessus, ‘’Vision d’Afrique’’ s’interroge : « qui organise le dialogue ? une autre équation à résoudre ? » ‘’Le Libéral’’ qualifie les arguments de l’opposition de « tirés par les cheveux » et assure que son « refus de répondre favorablement à l’invitation du chef du gouvernement pourrait lui coûter cher dans la mesure où l’échec de la tenue du dialogue donnerait au pouvoir en place l’occasion de foncer droit vers le referendum dont le processus est d’ailleurs déjà enclenché ».

Alors, l’opposition va-t-elle opter pour le dialogue ? se demande ‘’Le Messager’’. Le tabloïd indique que Gilbert Bawara croit toujours « en la bonne volonté des acteurs politiques concernés ». Mais Francis Ayida, expert en gouvernance et démocratie explique dans les colonnes de ‘’Liberté’’ que « les conditions ne sont pas réunies pour des discussions sincères ». Pendant ce temps, ‘’Fraternité’’ observe que le président de la République est présent à presque tous les évènements, même aux funérailles. « Jusqu’où ira-t-il pour s’accrocher à son pouvoir ? » se questionne la publication.

La presse du jour aborde également la grève des enseignants avec des élèves qui sont dans la rue. Elle n’a pas passé sou silence le choix porté sur Malick Natchaba pour diriger le Mouvement de la jeunesse du parti UNIR.

Le Service de Presse/HAAC

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.