Le Mécanisme Incitatif de Financement Agricole (MIFA) entre dans sa phase opérationnelle. Moins d’un mois après son lancement, cette initiative enregistre ses premiers bénéficiaires dans le Dankpen et à Blitta.  Les producteurs de riz et de manioc des deux localités, informe ‘’Le Libéral’’, ont reçu vendredi dernier des mains des responsables du projet les premiers chèques pour le financement de leurs activités. A Tagnambul dans la préfecture de Dakpen, les producteurs se sont vu remettre, en présence du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé 95 millions de FCFA et des motos pour mettre à flot leur coopérative, renseigne ‘’Nouvelle Opinion’’.

« En homme de terrain », le président de la République s’est rendu également samedi à Bafilo où il a pu s’enquérir de l’évolution des travaux de construction du marché, du centre communautaire, de la maison des jeunes et de l’hôpital préfectoral, rapporte ‘’Togomatin’’.

Il faut préciser que ces déplacements du chef de l’Etat ont été facilités par sa présence dans la partie septentrionale du pays pour assister aux luttes traditionnelles Evala. Le clap de fin de ces rites culturels a retenti samedi dernier mais un fait un peu marginal a pu retenir l’attention.

En effet, des lutteurs ont donné à écouter une chanson en Kabyè dans laquelle on pouvait entendre « Atchadam zéwa » (Atchadam a fui). Il n’en fallait pas davantage pour que ce fait frise le ‘’scandale’’ sur les réseaux sociaux. Tant et si bien que la direction de l’Information et de la Communication de la présidence de la République a dû commettre un communiqué pour dédramatiser en relevant que la chanson fredonnée par les lutteurs n’a rien de scandaleux. Ce faisant, « la présidence légitime l’intrusion de la politique au cœur des évènements culturels », analyse ‘’Liberté’’.

Cette « polémique » est, somme toute, « inutile » et n’a aucun autre but que de « dévier les Togolais de l’essentiel », opine ‘’Nouvelle Opinion’’, non sans rappeler que Faure Gnassingbé lui-même s’était retrouvé, il n’y a pas longtemps, malgré lui, sur ces mêmes réseaux sociaux à travers une production insultante à propos d’un pain qu’il aurait reçu sans payer, sans pour autant que ceux qui vouent aujourd’hui aux gémonies le pouvoir ne lèvent le petit doigt pour récriminer cet état de fait.

Du président Faure, ‘’Le Combat du Peuple’’ aussi en parle dans sa parution du jour. Même si l’hebdomadaire estime que la phrase d’Emmanuel Macron : le « statu quo n’est plus possible au Togo » a une forte résonnance et plein d’enseignements, il exhorte le chef de l’Etat togolais à prendre l’initiative des réformes, même « à minima », de sorte que l’histoire retienne « ce qu’il a fait et non ce qui parait lui être imposé ».

Pendant ce temps, ses adversaires politiques regroupés au sein de la C14 peinent à accorder leurs violons sur les « stratégies » à adopter avant les recommandations de la CEDEAO. A en croire ‘’Nouvelle Opinion’’ et ‘’Le Libéral’’, la « mésentente et la méfiance » sont les mots qui caractérisent le mieux l’ambiance dans ce regroupement des partis de l’opposition.

Mais à en croire ‘’Liberté’’, ce n’est pas non plus la grande sérénité au sein du régime. Le quotidien privé croit savoir que « des mouvements bancaires et transferts de propriété, immatriculations des biens immobiliers et mobiliers de fortes valeurs marchandes au nom de tierces personnes suspects et à grande échelle sont en train d’être opérés ces derniers temps dans les rangs des barons du régime ». « Simple dissimulation de fortune ou présage d’alternance au pouvoir ? » s’interroge le journal.

Les pontes du régime, ‘’La Nouvelle’’ les présente comme « des gens sans scrupules » capables de « détourner » les deniers publics et de « piller les ressources de l’Etat ». Au surplus, le mensuel assure que les 13 ans de pouvoir de l’actuel chef l’Etat sont jonchés de « violations des droits de l’Homme » constituées, entre autres, de « répressions sauvages et barbares ».

L’actualité dans les journaux parus ce lundi c’est également le sacre de l’équipe de France au mondial de football. L’épilogue hier en Russie a permis aux Bleus d’accrocher une deuxième étoile à leur maillot, synonyme de deuxième titre dans cette compétition planétaire après la première couronne obtenue en 1998.

Le Service de Presse/HAAC

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