Dans leur livraison du jour, les publications s’intéressent au processus électoral devant déboucher sur les législatives du 20 décembre.
Le gouvernement et la coalition des 14 partis politiques peinent à accorder les violons sur l’organisation des prochaines élections législatives. Tant et si bien que le groupe des 5 a indiqué, dans un communiqué conjoint rendu public il y a quelques jours, « ce qu’il y a lieu de faire », relève ‘’L’Union pour la Patrie’’. En fait, les ambassadeurs demandent aux autorités de faire libérer les « détenus politiques » et à la C14 de s’engager dans le processus électoral, conformément à la feuille de route de la CEDEAO, précisent ‘’Le Tonnerre’’ et ‘’Togoréveil’’.
Pour ‘’Le Changement’’, cette sortie du G5 est une manière de « prendre position pour le pouvoir dans ses dérives et égarements ». A en croire certains journaux, la position des ambassadeurs n’est pas éloignée de celle de la CEDEAO qui a prescrit les urnes comme panacée à la crise politique. Ainsi que rapporte ‘’Le Canard Indépendant’’, la communauté sous régionale est « pointée du doigt » par les Forces Vives ‘’Espérance pour le Togo’’ pour son « rôle controversé ». « Il arrive un temps où dire non est un signe de liberté et de dignité », déclare le Père Marie-Chanel Affognon de ces Forces Vives dans des propos rapportés par ‘’Liberté’’. « La CEDEAO est-elle réellement consciente de la crise que traverse le Togo ? » s’interroge le Front Citoyen Togo Debout toujours dans les colonnes de ‘’Le Canard Indépendant’’. De son côté, ‘’Nouvel Echo’’ pense que la CEDEAO est un « maître impuissant qui fait la volonté du gouvernement togolais ».
Outre les deux regroupements de la société civile, la C14 aussi se montre insatisfaite de la posture de la CEDEAO et du G5. ‘’L’Eveil de la Nation’’ donne à comprendre que l’opposition togolaise est coutumière du fait. Le bihebdomadaire rappelle qu’après l’Organisation Internationale de la Francophonie hier, c’est au tour du médiateur Alpha Condé, entre autres, d’essuyer aujourd’hui les critiques de cette opposition.
En outre, ‘’Liberté’’ assure que la proposition de réformes constitutionnelles faite par l’expert de la CEDAO précise que nul ne peut faire plus de deux mandats ; une proposition, ajoute le quotidien, « écartée par le pouvoir RPT/UNIR au profit de son propre projet ».
Malgré les appels à l’endroit de la coalition à prendre part au processus électoral en cours, elle « tient droit dans ses bottes » et réitèrent son mot d’ordre de boycott des trois jours supplémentaires accordés pour le recensement, mentionne ‘’Le Canard Indépendant’’. Elle annonce d’ores et déjà qu’elle ne prendra pas part aux élections législatives dans les « conditions actuelles ». « Avec fermeté, courage et patriotisme, la C14 appelle de nouveau au boycott du recensement », confirme ‘’Le Changement’’.
Selon ‘’Togomatin’’, « les enjeux du prochain scrutin sont assez grands pour parler de boycott », mais si in fine, la coalition restait campée sur sa position, elle « laisserait le terrain que plusieurs partis vont certainement occuper ». ‘’Togoréveil’’ lui, estime que « la C14 n’est pas obligée » de prendre part aux élections législatives du 20 décembre, seulement « la vie publique s’animera sans elle ». Quant à ‘’L’Eveil de la Nation’’ il fait la genèse des boycotts par l’opposition depuis 1993 à nos jours. Des boycotts assortis de « leçons qu’elle ne veut pas tirer ». Dans tous les cas, le processus électoral est « de plus en plus irréversible » note ‘’Le Tonnerre’’.
Pendant ce temps, ce n’est pas la grande union dans les rangs de la C14. ‘’Le Canard Indépendant’’ et ‘’Le Tonnerre’’ informent que Tchassona Traoré appelle ses militants à se faire recenser à titre conservatoire. « C’est un appel surprenant dans la mesure où il va dans le sens contraire à celui de la coalition » indique ‘’Forum de la semaine’’. Le président du MCD est qualifié de « Judas » par ‘’Le Changement’’. ‘’L’Eveil de la Nation’’ rapporte que des « menaces d’exclusion » pèsent sur Me Tchassona.
Le Service de Presse/HAAC