Deux sujets principaux meublent les colonnes des journaux parus ce mercredi : la passation des charges entre l’ex et le nouveau commissaire général de l’OTR ainsi que l’augmentation des prix des produits pétroliers et son corollaire.

En ouverture, nous évoquons l’’’affaire’’ LCF-City Fm. Et c’est ‘’Le Triangle des Enjeux’’ qui en parle.L’hebdomadaire s’interroge si, en prenant la décision portant retrait des fréquences aux deux chaînes, le président de la HAAC n’a pas voulu « faire d’une pierre deux coups ». C’est-à-dire « rendre service à son maître Faure Gnassingbé et éliminer par la même occasion un concurrent commercial ». La publication assure que « le diktat de la HAAC à l’encontre des deux medias audiovisuels semble indiquer que la récente nomination de Pitang Tchalla correspond à une mission de service commandé ».

Et d’insister : « La présence de Pitang Tchalla à la tête de cette institution qu’il semble en train de transformer en obscure ‘’officine’’ du pouvoir n’augure rien de bon en matière de transparence, d’éthique et de déontologie, sinon pour porter des coups à la liberté de la presse ».

Non content de rappeler que plusieurs professionnels des medias ont connu des ‘’mésaventures’’ dans l’exercice de leur métier, ‘’Le Triangle des Enjeux’’ appelle à « s’opposer avec force et détermination à la nouvelle forfaiture du pouvoir et à prendre toutes formes d’initiatives appropriées pour la réouverture, sans préalables ni conditions, de tous les medias togolais au-delà même du cas de la Chaîne du Futur (LCF) et Radio City Fm ».

Toujours en rapport avec la HAAC, ‘’Togo-Presse’’ et ‘’Afreepress.info’’ se font l’écho d’un communiqué de l’instance de régulation relatif à l’audition de trois journalistes suite à des plaintes d’attaques entre professionnels des médias. La Haute Autorité a, à cet effet demandé aux intéressés de cesser d’utiliser les médias et les réseaux sociaux pour « proférer des menaces les uns contre les autres ». Par ailleurs, la HAAC les a appelés au respect de la règle de la confraternité.

 Revue à la hausse des prix des produits pétroliers

Depuis hier le gouvernement fait appliquer de nouveaux prix sur les produits pétroliers mais cette mesure passe mal auprès des Togolais. Conséquence, les populations « en colère » ont « bloqué » les routes et brûlé un bus Sotral à Lomé avec malheureusement à la clé un mort, relève ‘’Dounia le Monde’’.

Pour ‘’La Dépêche’’, cette décision de revoir à la hausse les prix est « une erreur, une injustice de trop, d’autant plus que la quasi-totalité des foyers vivent en dessous du seuil de pauvreté ». « On ne peut pas au moment où les gens ont des difficultés à joindre les deux bouts et tirent le diable par la queue, se permettre ces genres de ‘’blagues’’ », renchérit ‘’Le Magnan Libéré’’ qui peste : « ce n’est pas parce qu’il y a des gens qui ne savent pas comment on achète du carburant parce que habitués aux bons d’essence, qu’on doit se croire tout permis. Deux augmentations en un seul mois, non c’en est trop ! »

Si ‘’Le Messager’’ comprend le mécontentement des manifestants, il estime qu’ « il est inconcevable qu’ils s’en prennent à des biens publics et privés ou qu’ils empêchent d’autres citoyens de circuler librement ».

‘’Vérité des Peuples’’ a jeté un regard sur les prix pratiqués ailleurs et se rend compte que « même dans certains pays producteurs de pétrole comme le Cameroun et la Côte d’Ivoire les prix sont encore à la hausse qu’au Togo ». « Les autorités n’ont fait qu’appliquer la vérité des prix au regard des fluctuations sur le plan international », écrit l’hebdomadaire qui suggère au gouvernement de communiquer davantage sur les mobiles de cette nouvelle augmentation.

C’est à cet exercice que le gouvernement s’est collé hier au travers de son communiqué lu au cours du journal télévisé du soir. Il explique cette nouvelle augmentation par « la hausse du prix du baril et la hausse du coût du dollar », rapporte ‘’Le Libéral’’. Les dirigeants du pays, tout en déplorant la perte en vie humain, les blessés et les dégâts matériels, condamnent les manifestations et appellent au calme. Cet appel sera-t-il attendu ? se questionne le confrère.

« Une résistance serait lancée à compter d’aujourd’hui 1er mars pour obliger le gouvernement à revenir sur sa décision », renseigne ‘’Le Triangle des Enjeux’’.

« Lomé est sous haute tension » informe de son côté, ‘’Fraternité’’.

Quoi qu’il en soit, il faut jouer à l’apaisement, recommande ‘’Le Dialogue’’ qui appelle, en outre, le gouvernement à « rassurer la population pour que le pire ne vienne exacerber la situation déjà très tendue ».

‘’Economie & Développement’’ s’intéresse également au sujet et se demande « comment les ménages vont s’en sortir » quand les prix augmentent et quand le budget familial est « affecté ». Lorsque ‘’Libération’’ ajoute les protestations nées de l’augmentation des prix des produits pétroliers à la « crise » dans le secteur de l’éducation, elle conclut que le gouvernement togolais est « acculé de toutes parts ».

Pour sa part, ‘’Liberté’’ constate que « le chemin de croix continue pour les consommateurs togolais » et questionne « la socialité » du mandat de Faure Gnassingbé. Le mécontentement des enseignants, l’’’affaire’’ LCF-City Fm et comme si cela ne suffisait pas, l’augmentation des prix des produits pétroliers, note le quotidien privé. « Pourtant Faure Gnassingbé a promis des jours meilleurs aux Togolais à travers son 3è mandat placé sous le sceau du social. Une politique sociale curieusement dénuée du souci de bien-être des populations. Aujourd’hui, la misère est telle que peu de Togolais trouvent les moyens de s’offrir un repas quotidien », commente le tabloïd.

 Passation de charges à la tête de l’OTR

Elle est intervenue hier entre Henri Gapéri et son successeur Kodjo Adédzé. « Flambeau désormais à la main, le nouveau patron de l’Office Togolais des Recettes promet de suivre les traces de son devancier », mentionne ‘’Le Dialogue’’. « Desserrer l’étau fiscal et rassurer le contribuable », tel est le « pressant défi » que doit relever M. Adédzé, indique ‘’Le Libéral’’. Mais pas seulement. Le nouveau commissaire par intérim devra également « assainir les dépenses et mener une vraie lutte contre la corruption », complète ‘’Fraternité’’.

« La résiliation de contrat de Gapéri montre à suffisance que cet Office était mal ficelé », observe ‘’Libération’’. Ce « géant qui s’effondre, la catastrophe était prédite », souligne ‘’Le Triangle des Enjeux’’. Henri Gapéri qui s’en va, c’est la « fin de parcours d’un Rwandais qui n’a pas fait l’unanimité », écrit ‘’Vérité des Peuples’’.

Accusé d’avoir détourné plusieurs milliards de FCFA, l’intéressé déclare dans les colonnes de ‘’Economie & Développement’’ : « Je ne partirai pas du Togo avec 1 franc. Toutes les recettes de l’OTR sont au trésor public… ».

Aussi, la rumeur avait-elle annoncé que l’ex-commissaire général avait fui le pays. Que non ! La passation de charge d’hier vient ainsi « dissiper cette rumeur », note ‘’Le Magnan Libéré’’. Même commentaire dans ‘’Le Messager’’ et ‘’Dounia le Monde’’. L’évènement d’hier prouve que la presse qui a relayé ces rumeurs est « en déphasage avec les faits », remarque ‘’La Dépêche’’.

Le Service de presse/HAAC

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