Les réformes politiques et la crise à l’Université de Lomé restent à la une des journaux parus ce vendredi.

Mais avant, ‘’La Voix du Peuple’’ revient sur le sujet de détournement de fonds à l’Unité de Soins Périphérique (USP) de Mission-Tové dont le principal accusé est le Major GNANDAO qui aurait détourné une somme de 5.000.000 de FCFA des caisses de l’USP. Le journal dément ces allégations faites dans les colonnes d’un autre confère et pense « qu’il s’agit d’un recule terrible de la part de la presse togolaise et que le sieur PITANG, Président de la HAAC doit s’en saisir pour éviter que le discrédit soit porté sur tout le monde. »

Sur la question des réformes politiques, ‘’Liberté’’ se fait la caisse à résonnance d’un communique du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) qui dénonce le double langage du groupe parlementaire RPT/UNIR qui « continue d’utiliser sa majorité mécanique pour imposer ses positions à l’Assemblée nationale ».

La pomme de discorde entre pouvoir et opposition à propos des réformes se trouve être la question liée à la limitation des mandats présidentiels et au scrutin uninominal à deux tours, croit savoir ‘’Vérité des Peuples’’ qui poursuit qu’à propos de ces questions, le couple « ADDI-ANC avait introduit une proposition de loi à l’Assemblée nationale dont l’examen a été ajourné par le président du parlement Dama Dramani ».

Un autre point qui fait polémique entre le pouvoir et l’opposition est le projet de loi portant création des communes.

‘’Le Canard Indépendant’’ informe que ce projet de loi est examiné aujourd’hui à l’Assemblée nationale mais déjà, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) a dénoncé jeudi au cours d’une rencontre avec la presse « l’inégale répartition des communes entre la partie Sud et Nord du pays dans la perspective des prochaines élections locales ». Pour ce parti de l’opposition, « le gouvernement a créé des communes sans tenir compte du facteur déterminant qui est le nombre d’habitants », écrit encore le tabloïd.

‘’La Voix du Peuple’’ renseigne pour sa part que le « groupe parlementaire ANC dénonce le découpage électoral » et que « le peuple attend d’eux des propositions salvatrices ». A en croire l’hebdomadaire, le régime RPT/UNIR poursuit son œuvre de destruction des fondements de notre pays, en usant de la violence et de la terreur, de la duplicité et de la falsification, de la force et des coups de force répétés. « Les derniers coups en date se passent à l’Assemblée nationale où ce régime tente une fois encore d’imposer au Togo, de la division et du tribalisme, en prétendant mettre en œuvre une politique de décentralisation visant le tenue d’élections locales. », ajoute-t-il.

‘’Vérité des Peuples’’ écrit par contre que « les communes ont été créés sur la base des critères tels que la situation géographique, les aspects sociologiques et historiques, les potentialités économiques locales et les données démographiques »

Sur un registre différent, les publications du jour reviennent sur les troubles qui ont secoué l’Université de Lomé la semaine dernière.

Répressions, arrestations et déferrement d’étudiants : « on a frôlé un 5 octobre bis au Togo », écrit ‘’Le Changement’’

A quelques détails près, les affrontements, les courses-poursuites et les arrestations dont le campus de Lomé vient d’être le théâtre, ressemblent aux ingrédients ayant servi de détonateurs aux troubles ayant conduit au soulèvement du 5 octobre 1990, analyse le confrère. Si la justice a bien fait de libérer 7 étudiants, les cas du chef de file de la contestation, Foli Satchivi et son camarade sont à revoir car ils étaient absents au procès et « les togolais s’interrogent sur les rumeurs d’empoisonnement du président de la Ligue Togolaise des Droits des Etudiants sur son lieu de détention. », opine-t-il

Déconfiture de l’enseignement supérieur au Togo : « jusqu’où ? Jusqu’à quand ? », se demande ‘’Le Canard Indépendant’’.

même si la libération de certains étudiants incarcérés est favorablement accueillie par le collectif des avocats des accusés qui ont exprimé leur satisfaction et salué une décision salutaire, il y’ a lieu de s’inquiéter car, à travers un communiqué, le Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant Togolais (MEET) , une des associations estudiantines a rassuré « les étudiants et tout le peuple togolais que malgré l’usage de la force, il n’abandonnera pas les revendications que tout le monde reconnait légitimes », relève l’hebdomadaire.

Si la plupart des organisations politiques et de la société civile ont condamné les répressions sur le campus universitaire de Lomé, Kafui Kpégba, 2ème vice-présidente de l’Université de Lomé n’analyse pas la situation sur le même angle. « Pour elle, si les étudiants veulent éviter la visite des hommes en treillis sur le campus jusqu’à déboucher sur des échauffourées, il faut qu’ils respectent les règles de la maison », rapporte ‘’Forum de la Semaine’’

La jeunesse solidaire de la formation politique Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) privilégie quant à elle, « la voix du dialogue afin que la crise trouve un dénouement », fait encore savoir le quotidien privé.

Tout à fait autre chose ‘’Liberté’’ offre à lire que la société CECO est « condamnée à payer environ 4 milliards de F CFA à l’OTR ».

A l’issue du redressement fiscal auquel elle a été soumise il y a quelques mois la société dirigée par Constantin Amouzou est condamnée à verser 4 milliards de FCFA à l’Office Togolaise des Recettes (OTR), « une décision qui tombe alors que la société se prépare à éjecter fin juin, toujours pour motif économique, encore cent (100) employés », explique le journal.

Par ailleurs, le quotidien privé commet un article sur la santé des chefs d’Etats africains et écrit : « transparence avec Talon au Bénin, opacité avec Faure au Togo ». Pour le journal, la vérité sur les ennuis de santé des dirigeants africains est toujours cachée aux citoyens, mais « un chef d’Etat vient de casser ce précepte. Il s’agit de Patrice Talon du Bénin, qui a fait preuve de transparence et levé le voile sur son récent problème de santé. Un cas qui doit instruire ses pairs africains, notamment au Togo ou la santé du Chef de l’Etat est entourée d’opacité et de sectarisme. », constate-t-il.

Par ailleurs, ‘’L’Alternative’’ s’intéresse aux « grands travaux de Faure Gnassingbé » qui prennent de l’eau en ces périodes de pluie.

Le bi-hebdomadaire offre à lire que l’inondation que connaissent plusieurs quartiers de Lomé depuis plusieurs jours ne serait peut-être une surprise pour personne si les gouvernants, au nom d’une certaine politique des grands travaux lancée depuis des années, ne chantent pas à qui veut les entendre que le problème est résolu. « Ils vont même plus loin, comme Faure Gnassingbé, en déclarant que la capitale est désormais à l’abri de ce phénomène d’inondation. Il a fallu que cette saison pluvieuse pointe son nez pour convaincre l’opinion des contrevérités servies aux togolais », note-t-il.

Dans le reste de l’actualité, certaines publications se font l’écho de la tribune de M. Axel Van Trotsenburg , Vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour le financement du développement, qui reconnait que le Togo est clairement et profondément déterminé à accélérer la lutte contre la pauvreté.

Le Service de Presse/HAAC

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