A la une de l’actualité dans les journaux parus ce mardi la loi portant création des communes votée la semaine dernière à l’Assemblée nationale.

Comme on pouvait s’y attendre, les députés de l’ANC ne se sont pas prononcés favorablement pour ce texte de loi. Mais pas seulement. Ils la dénoncent pour ce que le processus ayant abouti à son adoption a été conduit de façon unilatérale et frappé au coin d’opacité sur fond de considérations discriminatoires et tribalistes.

Ce sont des « débats oiseux », rétorque ‘’La Symphonie’’ qui estime que nul ne pouvant se prévaloir de ses propres turpitudes, l’opposition ne devrait s’en prendre qu’à elle-même, étant entendu qu’elle n’a pas le poids nécessaire pour constituer un contre-pouvoir face au régime en place. Toute chose qui est facilitée par une stratégie inopérante fondée sur la contestation systématique. En un mot comme en mille, l’hebdomadaire pense que tant que les rapports de forces ne seront pas inversés ou équilibrés à tout le moins, le pouvoir aura toujours une large marge de manœuvre et l’opposition sera à chaque fois renvoyée à ses chères études.

Pour ‘’L’Indépendant Express’’, le pouvoir est « allé trop vite en besogne », de surcroit en escamotant les étapes et cela risque de desservir. Le tabloïd croit savoir que « plusieurs anomalies frappent cette communalisation : l’émiettement des localités qui ne peuvent en aucun cas s’autogérer, le cafouillage existant entre les frontières des communes fabriquées et la consécration de la répartition sur la base ethnique ».

Et ce n’est pas tout. « Avec la répartition comme faite, de véritables problèmes surgiront à savoir des conflits de compétences et rixes de frontières entre les différentes communes et leurs responsables, la difficulté de mobiliser des moyens pour autofinancer les communes et le difficile apprentissage de la gestion des communes », ajoute la publication qui annonce un « véritable imbroglio lors des prochaines échéances locales ».

Le journal estime que c’est une « forfaiture » que le pouvoir a commise et comme pour la protéger, le vote de la loi portant institution des communes au Togo a eu lieu « sous haute sécurité », le siège de l’Assemblée nationale ayant été « encerclé par des éléments en treillis armés comme si une perturbation pourrait venir empêcher la basse besogne».

De son côté, ‘’Liberté’’ qui souligne que « la grande conséquence de cette loi inique est l’accaparement du pouvoir local » évoque un « coup de force de l’UNIR » et trouve « curieux » le « silence plat » affiché par les « opposants recto-verso et les seigneurs de la société civile ». Avec la nouvelle communalisation, certaines villes ont perdu leurs appellations y compris Lomé qui devient Golfe 1, Golfe 2, Golfe 3 etc. Tant et si bien que le quotidien privé en vient à se demander quelle est le nom de la « nouvelle » capitale du Togo.

Agbéyomé Kodjo s’est prononcé sur cette loi. Même si le président de l’OBUTS estime qu’il s’agit là d’une « étape importante » du processus, il fait observer par la même occasion que le nombre surabondant des communes est un « millefeuille administratif budgétivore ».

Cette loi votée vendredi dernier passe mal auprès du secrétaire général du CAR, Jean Kissi qui l’a dénoncée. Le député ne s’est pas arrêté là. Il s’est également intéressé à l’union scellée il y a quelques semaines entre le CAP 2015 et le groupe des six. Pour M. Kissi, cette union est un « OVNI », objet à valeur non indentifiable qui ne saura résoudre les problèmes auxquels est confrontée l’opposition togolaise depuis plusieurs années, rapporte ‘’Forum de la Semaine’’.

Là-dessus, ‘’Liberté’’ constate que le député du CAR a la langue bien pendue et pense que c’est justement cette « bouche que le ‘’prégoden’’ de la ‘’HAAChe’’ aurait dû fermer et non la Chaîne du Passé composé ».

Sur un tout autre sujet, ‘’L’Alternative’’ informe que le préfet de l’Ogou Edoh Akapko et le major Kouloum ont « transformé la préfecture en poudrière » à travers, entre autres, « intimidations et menaces » après que les populations ont dénoncé la décoration du major Kouloum régulièrement cité dans la violation des droits de l’Homme.

Ces dénonciations ont pris un caractère sérieux avec les chefs traditionnels qui s’en sont mêlés. Conséquence, le préfet de l’Ogou les a convoqués pour en savoir un peu plus sur la protestation. ‘’Liberté’’ renseigne que ces garants des us et coutumes ont tout simplement « décliné » cette convocation du préfet non sans l’avoir « recadré ». Quant à la population, elle envisage de « boycotter » la fête traditionnelle Odon Itsu prévue en août prochain.

Dans le reste de l’actualité, la presse du jour informe que les deux étudiants arrêtés sur le campus et sur lesquels pesaient certaines accusations ont été condamnés à 12 mois d’emprisonnement avec sursis. Leur tort : ils auraient dit « ‘’tchoboé’’ », révèle ‘’L’Indépendant Express’’. Les confrères se sont également fait l’écho du congrès ordinaire de la Fédération togolaise de football. L’on retient principalement de ces assises que les ligues régionales passent désormais de 14 à 6.

Le Service de Presse/HAAC

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