Deux sujets phares meublent les colonnes des journaux parus ce mardi : le 7è Forum sur la coopération sino-africaine ouvert à Pékin et la perspective des élections législatives du 20 décembre au Togo.
Les assises du 7è Forum sur la coopération Chine-Afrique ont été ouvertes hier à Pékin pour parler économie, développement et revisiter le partenariat gagnant-gagnant entre l’Empire du Milieu et les pays africains. Du discours du président Chinois, rapporte ‘’Togomatin’’, l’on retient l’annonce de l’allocation d’une enveloppe de « 60 milliards de dollars supplémentaires » destinée au développement économique des partenaires africains. A en croire le quotidien privé et ‘’Togo-Presse’’, les domaines où s’exprimera le plus le partenariat sino-africain sont « le développement des infrastructures, la modernisation de l’agriculture, la formation des jeunes, le marché unique du transport aérien africain, la paix et la sécurité, le soutien aux importationx en provenance de l’Afrique et l’annulation des dettes non remboursées arrivées à terme en fin 2018 ». L’argent chinois oui mais il y a aussi « le piège, le fardeau et le prix à payer », analyse ‘’L’Indépendant Express’’.
Le Forum de Pékin réuni, outre les autorités chinoises, entre autres, une quarantaine de chefs d’Etat africains dont Faure Gnassingbé. Ainsi que renseigne ‘’L’Eveil de la Nation’’, le président togolais, en marge des travaux de ce rendez-vous de haut niveau, a mis son point d’honneur à faire la « promotion » de la « destination Togo », avec en attraction le Programme National de Développement (PND). Bien lui en est pris, puisque les nombreuses discussions bilatérales qu’il a eues produisent déjà des fruits d’après ‘’L’Union pour la Patrie’’ qui évoque les « premiers accords » qu’il a « décrochés » sur le territoire chinois. Le bihebdomadaire donne à savoir que Faure Gnassingbé a pu « décrocher » des partenaires chinois la promesse d’accompagnement de la création d’un parc agro-industriel intégré à Akodessewa et celle d’« envoi à brève échéance d’une mission au Togo » dans le domaine des travaux publics.
« Tout se passe donc comme sur des roulettes » pour le chef de l’Etat togolais, constate ‘’L’Indépendant Express’’, mais « ceci pour combien de temps ? » se demande le tabloid. « Le temps que durera le séjour chinois, le temps de retour pour affronter les vraies réalités du pays laissé en lambeau dans une crise inédite, (…) pour retrouver le bourbier togolais et le guêpier électoral », commente le journal.
La situation politique au Togo, ‘’Liberté’’ s’y intéresse et précisément à la feuille de route de la CEDEAO. Le quotidien privé, rappelle que l’institution sous régionale a expressément demandé aux acteurs de « s’abstenir en toute circonstance, des actes et des propos susceptibles d’alimenter de nouvelles tensions et de compromettre les efforts en cours ». Mais seulement voilà, relève la publication, « le gouvernement a violé allègrement cette disposition ». « En poursuivant l’organisation unilatérale du processus électoral dont l’arrêt a été requis par les Facilitateurs afin de créer les conditions d’apaisement, il augmente les frustrations », ajoute-t-elle.
Pour sa part, ‘’Actu Express’’ revient sur les réactions des acteurs politiques et de la société civile sur la situation politique. L’hebdomadaire, mentionne que le Front citoyen Togo debout « demande l’arrêt des travaux de la CENI » pendant que l’OBUTS « propose une démarche méthodologique en quatre points » pour résorber la situation actuelle. Quant au NET, il exhorte les députés à « ouvrir le débat » à l’hémicycle sur la mise en œuvre des réformes. Pour ce qui concerne les deux partis politiques cités supra, ‘’L’Eveil de la Nation’’ renseigne que la coalition exige leur démission de la CENI qui doit, elle-même, être recomposée de façon « paritaire ». Alors, « l’OBUTS et le NET vont-ils effectivement démissionner pour faire plaisir à la C14 ? » s’interroge le journal qui informe dans le même temps que les partis concernés s’y opposent, « craignant leur mise à l’écart s’il y a recomposition » de la Commission Electorale Nationale Indépendante. Cette dernière, informe ‘’Togo-Presse’’, a lancé hier à Lomé « une série de formations des agents électoraux ».
De la CENI, il en est également question avec Nicodème Habia qui, selon ‘’L’Eveil de la Nation’’, demande que soient annulés les actes posés par elle, en plus de la mise en œuvre des recommandations de la CEDEAO et la libération des détenus politiques. Le président du parti ‘’Les Démocrates’’ a entamé hier une grève de faim devant l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Togo, signale le journal qui commente : « On aura tout vu dans ce petit rectangle, des amuseurs publics habillés en politicards qui se disent porteurs des aspirations profondes du peuple togolais. » Et de poursuivre : « belle initiative M. le président, sauf que votre grève de faim dite même illimitée n’émeut personne ».
Quid de l’union de l’opposition que d’aucuns appellent de leurs vœux ? « Les réformes d’abord, puis les alliances… » répond Patrick Lawson dans les colonnes de ‘’L’Indépendant Express’’.
Autre aspect de l’actualité, le renouvellement de l’équipe dirigeante du PPT. Isidore Akollor, directeur de publication de ‘’Actu Express’’, succède à Carlos Kétohou.
Au surplus, ‘’L’Alternative’’ révèle que « ça rouspète à Badougbé » contre Victoire Tomegah-Dogbè. Les populations de cette localité, à en croire le bihebdomadaire, reprochent à la ministre son absence à l’Assemblée nationale où sa place est occupée par son suppléant.
Le Service de Presse/HAAC