Dans leur livraison du jour, les publications évoquent le sommet sur la sécurité maritime.
Mais il convient d’abord de revenir sur le « délai de grâce » accordé par la HAAC aux médias audiovisuels qui ne sont pas en règle vis-à-vis de l’organe de régulation en ce qui concerne l’autorisation d’installation et d’exploitation. Ledit délai a expiré le vendredi 16 septembre dernier et l’on attend la réaction de la Haute Autorité.
Là-dessus, ‘’Vision d’Afrique’’ donne à savoir que les médias qui n’ont pu respecter la date du 16 septembre « menacent à leur tour la HAAC ». A en croire l’hebdomadaire, ils ont fait recours à leurs « relations dans le gouvernement » ou sollicité l’intervention « des plus hauts perchés du pouvoir », question de « se soustraire » à leurs obligations envers le régulateur.
Alors, que va faire la HAAC ? Va-t-elle effectivement mettre à exécution sa « menace » de coupure du signal d’émission aux médias « fautifs » ou « accéder à la volonté des ‘’grands grands’’ auxquels recourent les directeurs d’organes ? » se questionne le journal.
- Sommet sur la sécurité maritime
Pendant que les membres du gouvernement sont en tournée de sensibilisation des populations sur cette thématique, les professionnels des médias eux renforcent leurs capacités sur le sujet. Ils se sont réunis en séminaire-atelier le 14 septembre dernier à Kpalimé pour réfléchir à comment apporter leur contribution à la lutte contre l’insécurité maritime.
Initiative du réseau des Journalistes pour la Sécurité Maritime, ladite session qui a regroupé une trentaine d’hommes et de femmes des médias venue des cinq régions du pays « a été une opportunité pour les participants de s’approprier des thématiques liées à la sécurité maritime et les contours du concept de l’économie bleue », relève ‘’Nouvelle Opinion’’. Elle visait concrètement à « donner aux journalistes des éléments de langage appropriés lorsqu’ils seront en face des questions liées à la mer », complète ‘’Togoréveil’’.
Il faut rappeler que les plus hautes autorités du pays n’ont ménagé aucun effort pour que la prochaine conférence soit une réussite. Mais pendant que le chef de l’Etat est en train de « construire », le chef de file de l’opposition « déconstruit », observe ‘’La Montagne’’ qui reproche à Jean-Pierre Fabre et ses alliés du CAP 2015 de s’obstiner à organiser une manifestation pendant le déroulement des travaux du sommet. Le confrère accuse les initiateurs de cette manifestation de vouloir « mettre la sécurité des participants en péril ». Comme solution, il suggère au CAP 2015 de décréter une « trêve politique ».
Apparemment ce message de trêve passe mal auprès du Combat pour l’Alternance Politique. Le regroupement de partis politiques a entamé la semaine dernière sa tournée de mobilisation des populations en vue d’obtenir les réformes. A Sokodé, les populations de Tchaoudjo ont « réaffirmé leur engagement » aux côtés du CAP, rapporte ‘’Liberté’’ qui ajoute qu’une délégation de la jeunesse de l’ANC a été « séquestrée par la gendarmerie de Bassar ». La même mobilisation a été observée à Bafilo, Mango et Dapaong, renchérit ‘’Le Correcteur’’.
‘’Nouvelle Opinion’’ met particulièrement l’emphase sur Jean-Pierre Fabre et fait remarquer que ses promesses d’empêcher Faure Gnassingbé d’être candidat à l’élection présidentielle de 2015 ou encore d’être à même de remporter le scrutin même sans réformes ont fini par signer sa « mort politique » progressive. « Triste fin d’une politique basée sur le populisme et la démagogie », regrette le journal.
Pour sa part, ‘’Le Combat du Peuple’’ note que l’ancien lieutenant de Gilchrist Olympio est « dans ses œuvres antipatriotiques ».
A contrario, l’association ‘’Afrique Assistance’’ « veut impliquer les communautés étrangères au Togo » dans la réussite de la conférence, informe ‘’Forum de la Semaine’’.
En lien avec le sommet, certains médias avaient laissé entendre que la nouvelle aérogare de Lomé a été envahie par l’eau après une forte pluie. Le DG de l’ANAC s’est rendu sur les lieux et a déclaré qu’il n’en a rien été, levant ainsi « l’équivoque » signale ‘’La Montagne’’. ‘’Le Combat du peuple’’ refuse de croire aux déclarations du Colonel Gnama Latta qui a eu le « toupet » d’apporter le démenti quatre jours après la pluie. L’hebdomadaire souligne que l’ex-ministre de la Sécurité est « coutumier des démentis mensongers ».
Par ailleurs, ‘’La Nouvelle’’ s’intéresse aux mandats de Faure Gnassingbé. Le mensuel fait constater que le premier mandat était dit d’ « apaisement social » mais c’est justement au cours de ce mandat que « des politiciens de l’opposition ont été assassinés, empoisonnés et d’autres contraints à l’exil ».
Au cours du deuxième dit économique « une des intimes de Faure Gnassingbé et son groupe ont volontairement incendié les marchés de kara et de Lomé ». C’est également, poursuit la publication, à ce moment que une bonne partie de « l’entourage immédiat » du président de la République est devenue « multimilliardaire en puisant dans les caisses de l’Etat ». Et pour ce troisième mandat placé sous le signe du social, « c’est la pauvreté qui sévit dans presque tous les foyers, la vie chère à tous les niveaux avec l’augmentation des prix des produits de première nécessité ».
Le quatrième, le tabloïd suggère au chef de l’Etat de le placer « sous le sceau des luttes ‘’Evala’’ afin que le Comité des jeux olympiques les consacre comme discipline ». Et dès que cela sera le cas, le Comité olympique devrait réfléchir à faire du Togo, entre autres, un « médaillé de diamant en fraude et vol des élections, tortures, assassinats, emprisonnements et inculpations fantaisistes des journalistes et hommes politiques ».
A propos du mandat social, ‘’Le Correcteur’’ assure qu’il est exercé « sur fond de provocation et de mépris face à la misère du peuple togolais ». Le bihebdomadaire prend l’exemple de la récente augmentation « exponentielle » des prix aux postes de péage pour illustrer ses écrits. En tous cas, cette mesure, n’est rien d’autre qu’une autre « cabale des pilleurs de la république qui aggrave la vie chère au Togo », commente-t-il.
Au surplus, ‘’Liberté’ ’mentionne que la voie judiciaire est « l’autre stratégie sournoise de neutralisation des opposants et/ou de leurs soutiens potentiels ».
‘’Le Correcteur’’ lui, revient sur ce qu’il considère comme le « scandale du carburant toxique en haute mer » dans lequel seraient « impliqués plusieurs officiers et pontes du régime togolais ». Aussi, indique-t-il que « les côtes togolaises sont en passe de s’écrouler sur le sommet de la sécurité maritime ».
En outre, ‘’La Nouvelle’’ s’intéresse au roi des Adjigos dans la préfecture des Lacs. Elle le considère comme un « voyou et usurpateur du trône ».
Sur la toile, les commentaires sont principalement concentrés autour de deux sujets : le sommet sur la sécurité maritime et les réformes politiques.
Le Service de Presse/HAAC