Les publications du jour commentent les nominations rendues publiques le 31 mars dernier à l’issue du Conseil des ministres. Elles renseignent également que l’année scolaire 2016-2017 perturbée par des mouvements de grèves a été réajustée.

Les nominations qui inspirent plus les journaux concernent Attigbé Ihou et Ingrid Awadé.

Pour avoir occupé plusieurs postes de responsabilité, l’ex-Directeur de la BTCI « est l’homme qu’il faut pour donner une nouvelle image plus rayonnante de l’industrie et du tourisme au Togo », opinent ‘’Waraa les Vainqueurs’’. ‘’Echos du Pays’’ ne doutent certes pas des capacités intellectuelles du nouveau ministre, mais ils se demandent néanmoins s’il est « à même de s’adapter » pour réussir sa nouvelle mission.

Dans tous les cas, M. Ihou est « à la barre pour sortir le tourisme et l’industrie de leur profond sommeil », mentionne ‘’Economie et Développement’’. Tout l’espoir est donc placé en lui pour réaliser le miracle, ajoute le bimensuel.

Attigbé Ihou qui effectue son « retour aux affaires », c’est le « prix de la rigueur et de la patience » ; idem pour Ingrid Awadé, note ‘’Flambeau des Démocrates’’. ‘’Echos du Pays’’ reconnaissent que Mme Awade a une expérience avérée dans la gestion ; cependant, « pourra-t-elle trouver le bon style de management pour arriver à hisser » la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ? se questionnent-ils. ‘’Waraa les Vainqueurs’’ rassurent : « c’est certain qu’elle ira aussi donner une nouvelle image de la CNSS ».

Si l’ancien DG de la DOSI veut « insuffler à la CNSS la dynamique requise pour la booster de l’immobilisme indescriptible dans lequel elle a végété des décennies durant, elle doit se faire violence en se gardant des ingérences intempestives dans des intrigues politiques et politiciennes dont elle raffole tant », recommande ‘’Flambeau des Démocrates’’.

‘’Le Perroquet’’ donne à avoir un autre son de cloche. Avec l’arrivée d’Ingrid Awadé à la tête de cette boîte, le journal s’inquiète : « c’est comment les pensionnaires de la CNSS pourront entrer dans leurs fonds sans beaucoup de problèmes qui reste la question primordiale », analyse l’hebdomadaire. Mais pas seulement. Selon le tabloïd, en procédant à la nomination de cette dernière, « le pouvoir huile ses secteurs à financement de fraudes électorales ».

D’une société à une autre, ‘’Le Perroquet’’ franchit vite le pas pour s’intéresser à la LONATO dont le Directeur Général est aux affaires depuis très longtemps. Du fait de cette longévité, Kudjow Kum Pékemsi est « un bourreau pour l’économie nationale, un probable danger pour la sûreté de l’Etat », étant entendu que l’homme a « emmagasiné » assez d’argent et de ce fait, pourrait « avoir des pensées et des ambitions présidentielles ».

En outre, les confrères évoquent l’éducation avec le réajustement de l’année scolaire 2016-2017 qui s’étendra désormais jusqu’au 4 août 2017 au lieu du 14 juillet. Ainsi donc l’examen du Baccalauréat 2è partie initialement prévu du 19 au 23 juin se déroulera du 10 au 14 juillet. Le BEPC, le CEPD et le BTS sont respectivement programmés du 4 au 7 juillet, du 11 au 13 juillet et du 17 au 21 juillet. Quant à la prochaine rentrée, elle aura lieu le 25 septembre 2017.

Toujours concernant le secteur éducatif, les publications du jour informent que les enseignants auxiliaires auront bientôt leur statut particulier. Le gouvernement a mis en place un comité de rédaction de ce document.

Par ailleurs, ‘’Liberté’’ aborde le processus de réparation des violences lancé la semaine dernière par le HCRRUN. Le quotidien privé pense que les chances de la réconciliation sont « infimes sinon quasi nulles ». A propos des réformes politiques, toujours ‘’Liberté’’ se désole de ce que la commission chargée de réfléchir sur la question est en train d’aider l’actuel chef de l’Etat à se maintenir au pouvoir en se proposant de faire passer la durée du mandat présidentiel de 5 à 7ans. Finalement, « le Togo est malade de ses intellectuels », conclut le journal.

En sport, la presse ouvre le dossier de la gestion des équipementiers des Eperviers à la CAN 2017. A l’en croire, pour la campagne gabonaise, tout y est passé : « surfacturation, livraisons des tenues de piètre qualité, violations de l’orthodoxie de passation de marchés publics ».

Tout à fait autre chose. ‘’Le Rendez-Vous’’ se demande si Faure Gnassingbé est sur un « chemin de non-retour » dans l’inefficacité de sa gestion du Togo. Le confrère croit savoir que le pays, miné par une « crise profonde est en déconfiture sociale, économique et politique ». En plus, poursuit l’hebdomadaire, les structures étatiques sont frappées de « faillite » pendant que la corruption atteint la côte d’alerte et n’épargne pas la corporation des journalistes qui sont en train de passer maîtres dans « l’arnaque ». Et puisque le chef de l’Etat ne peut pas « faire de miracle » pour redresser la situation, le tabloïd lui suggère de « ne pas perdre de temps ».

La gouvernance du pays, ‘’Le Perroquet’’ aussi en parle et donne à savoir que le 14 avril prochain coïncidera avec les 50 ans de gouvernance des Gnassingbé. A en croire le journal , feu Yao Kunalè, baron du RPT, avait prévenu que le pouvoir ne changera véritablement pas de mains sans qu’un demi-siècle ne se soit écoulé. Et si cette prophétie se réalisait ? écrit-il. Vivement qu’il en soit ainsi implore l’hebdomadaire.

Au surplus, ‘’Flambeau des Démocrates’’ commet un éditorial dans lequel il rappelle que sans l’indépendance des organes de presse la plume des professionnels des médias ne sera jamais libre.

Pour sa part, ‘’Le Rendez-vous’’ tire la sonnette d’alarme, car il estime que la profession du journaliste court à sa perte avec l’éthique et les bonnes mœurs qui sont foulées au pied. « Ce côté de la dérive, la HAAC ne le voit souvent pas, elle préfère s’acharner contre ceux qui ont un ton qui déplait », regrette le journal.

Le Service de Presse/HAAC

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.