Un atelier international s’est tenu le 14 juillet 2025 à Lomé au Togo. Organisée par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), la rencontre a réuni les présidents de la Plateforme des Régulateurs de l’Audiovisuel des pays membres de l’UEMOA et de la Guinée (PRA-UEMOA-GUINEE), des opérateurs de l’audiovisuel et des experts techniques.
Axé sur le thème : « l’Avenir de la télévision à l’ère du numérique », l’atelier de Lomé vise à rechercher les voies et moyens pouvant permettre à la télévision de survivre dans un monde marqué par la prolifération des supports numériques. Les discussions ont permis de poser d’importantes questions liées aux mutations technologiques de l’heure. Face à ces changements engendrés par le numérique, les participants se sont interrogés sur les missions et le rôle que les instances de régulation sont désormais appelés à jouer afin de préserver la diversité culturelle et la cohésion sociale. A l’ouverture, le Président en exercice de la PRA-UEMOA-GUINEE et Président de la HAAC-Togo, TELOU Pitalounani a invité les participants à plutôt converger leurs expertises ainsi que leurs propositions afin de tracer la voie à une télévision pérenne, inclusive et tournée vers l’avenir. Pour le Président TELOU, l’évolution du numérique doit plutôt encourager les acteurs à offrir aux citoyens, une télévision de qualité, accessible et à forte diversité culturelle linguistique. Néanmoins, il serait impossible d’ignorer les difficultés qui s’imposent à cette transition. «Nous devons à mon sens, réfléchir à des modèles économiques durables, permettant aux chaînes, aux opérateurs et aux régulateurs d’assurer efficacement leurs missions dans un environnement de constante évolution.» a-t-il indiqué.Le Secrétaire Technique Permanent de la PRA-UEMOA-GUINEE, Président de la HACA-Côte d’Ivoire, René BOURGOIN, a pour sa part rappelé que le numérique fait partie du quotidien et impose de facto à la télévision à s’adapter à une demande croissante qui nécessite des contenus variés. « De nos jours, les informations circulent de par le monde et chacun se prête journaliste ou informateur du public. La population non consciente des dangers, absorbe sans mesure les informations qu’elle accède sur les réseaux sociaux sans pour autant faire le tri. Au-delà des fake news qui circulent il y a le grand danger issu des deep fake qui permettent à la machine d’imiter la voix de quelqu’un, laissant croire que les propos viennent de ce dernier. Un véritable danger qu’il faut combattre» a-t-il souligné.Les travaux ont été meublés par deux communications. La première présentée par Sam Kodjovi ADAMBOUNOU, s’attarde sur les mutations profondes et irréversibles de l’écosystème télévisuel mondial, provoquées par l’émergence d’un environnement numérique caractérisé par la démultiplication des écrans et la fragmentation des audiences. Cette mutation, selon le conférencier touchent l’Afrique en générale, et en particulier l’Afrique de l’Ouest et l’UEMOA.La seconde communication est faite par le Directeur Général du groupe CANAL+ Togo Fabrice d’Almeida. L’orateur a présenté sa société tout en insistant plus, sur les bouquets de chaînes de télévision offerts au public. Bien que ces bouquets soient payants, Canal+ propose des contenus aussi variés que diversifiés à toutes les tranches d’âges.Au terme des échanges et de partages d’expériences, les participants ont fait des recommandations en guise de solutions dans la migration de l’analogie vers le numérique.