L’actualité dans les publications du jour reste dominée par le report de la rentrée scolaire 2016-2017 en lien avec le sommet sur la sécurité maritime.
C’est un communiqué du ministre en charge des Enseignements primaire, secondaire et de la Formation professionnelle qui a annoncé cet ajournement au 17 octobre, offrant ainsi trois semaines supplémentaires de repos aux élèves.
Sans s’embarrasser de commentaires, ‘’Forum de la Semaine’’ et ‘’Le Messager’’ se contentent de se faire l’écho du document informant du report.
A en croire ledit communiqué, cette décision a été prise en vue de favoriser la réussite du sommet sur la sécurité maritime.
‘’Vision d’Afrique’’ reste perplexe par rapport aux motifs avancés. « Quel lien entre l’évènement panafricain et la rentrée des classes ? » se questionne le journal. Tout en soulignant que cette décision n’aurait jamais été prise « dans un pays normal », ‘’La Dépêche’’ pose la question autrement : « en quoi la tenue de la rentrée bouleverse-t-elle le sommet ? ». ‘’Le Dialogue’’ n’est pas en reste. « Quel impact la prolongation des vacances a-t-elle sur la réussite du sommet ? » se demande-t-il.
‘’L’Indépendant Express’’ ne cherche pas de midi à quatorze heures pour trouver que c’est un prétexte tiré par les cheveux. Pour l’hebdomadaire, l’argument du report pour des raisons liées à la rencontre de Lomé est « fallacieux ». Le confrère parle « d’alibi sans fond » ni « fondement » et explique que les vrais motifs sont relatifs aux revendications syndicales.
‘’Liberté’’ opine sur le sujet et fait également observer que cela ne se fait nulle part au monde. « Dans les pays qui ont organisé les Jeux Olympiques, la coupe du monde, la COP 21, on n’a jamais fermé les écoles pour ça », commente le quotidien privé qui conclut à « l’amateurisme et l’incompétence » des dirigeants.
‘’Le Libéral’’ fait remarquer que la prochaine rentrée « ne s’annonçait pas sous de bons auspices » au regard des revendications des enseignants qui laissaient planer des menaces de grève.
Justement, la décision de repousser la reprise des cours « traduit la volonté manifeste du pouvoir de faire fi des revendications des enseignants », relève ‘’La Dépêche’’ qui semble reprocher au président de la République de n’être préoccupé que par son image à l’extérieur du pays.
Pour sa part, ‘’Liberté’’ rappelle que Faure Gnassingbé fait comme feu son père qui avait décidé d’ « anticiper » les vacances universitaires et de faire évacuer les cités à la veille du sommet de l’OUA en 2000 à Lomé.
Pourvu que cette prorogation de la date de la rentrée permette au gouvernement et aux syndicats de trouver un « terrain d’attente » avant la reprise, indique ‘’Le Libéral’’.
En ce qui concerne le sommet sur la sécurité maritime proprement dit, les autorités togolaises sont à pied d’œuvre pour mettre la dernière main aux préparatifs. En témoigne la dernière réunion annuelle du Haut Conseil pour la Mer. Cette rencontre présidée par le Chef de l’Etat est rapportée dans ‘’Le Messager’’, ‘’Le Libéral’’ et ‘’Le Dialogue’’.
Par ailleurs, ‘’Togo-Presse’’ informe de ce que le ministre de la Communication a entamé hier à Aného une tournée de sensibilisation des populations à l’effet de les amener à « adhérer au concept » de la sécurité maritime et à « contribuer au succès » de cet important rendez-vous que le Togo abrite en octobre prochain.
Les réformes se sont aussi invitées dans les colonnes des journaux parus ce mercredi. L’APG a eu 10 ans le 20 août dernier et le CAP 2015 a organisé une manifestation pour faire le point de la mise en œuvre de cet Accord, mentionne ‘’La Dépêche’’.
Le tabloïd indique également avoir contacté une « source proche du gouvernement » à propos du timing de la mise en œuvre de ces réformes. Selon l’hebdomadaire, la source a laissé entendre que les réformes se feront « quand le brouhaha va s’estomper ». En clair, pour l’UNIR, elles ne se feront pas « dans le désordre et sous la pression ».
Sur un tout autre sujet, ‘’Liberté’’, rapporte que le sit-in des organisations de la société civile prévu les 30 et 31 août devant le ministère de la Justice et l’Assemblée nationale pour exiger que la lumière soit faite dans l’affaire des Panama Papers a été empêché hier par la police. Mais les organisateurs comptent revenir sur les lieux aujourd’hui.
Depuis que le lièvre a été levé par certains journaux, des voix se sont élevées pour exiger des clarifications, mais rien n’y a été fait. Cela ne devrait pas étonner car, la stratégie du silence a toujours fonctionné et ses adeptes ne seront pas prêts à changer, estime ‘’Viva Mag’’. C’est-à-dire que les Togolais crieront pour quelque temps et se tairont lorsqu’ils seront fatigués.
Dans un autre registre, ‘’Liberté’’ publie un florilège des « bourdes » des candidates au concours de beauté Miss Togo 2016. Ces maladresses langagières sont en réalité le « symbole de la triste image des universités privées » togolaises, signale ‘’Le Dialogue’’.
En ce qui concerne l’élection présidentielle au Gabon dont les résultats sont toujours attendus, ‘’Liberté’’ assure que certains aspects de l’organisation doivent « inspirer » le Togo, notamment le vote des « corps habillés » le même jour et celui de la diaspora. Evoquant les cas du Togo, Gabon et de la RDC, le confrère pense également qu’il est impératif de « mettre fin aux règnes dynastiques » en Afrique.
En outre, ‘’La Dépêche’’ révèle que sous la médiation de « certains milieux français proches de la droite », Faure Gnassingbé et Pascal Bodjona se seraient rencontrés à Paris. Le journal y voit un possible « rapprochement entre les deux frères » et encourage le chef de l’Etat à faire davantage pour que « la page du passé douloureux » soit tournée.
Quant à ‘’L’Indépendant Express’’, il consacre un article à Mme Victoire Dogbé qui serait mêlée à « plusieurs combines ». Cette « mémère » risque de mener le président de la République au « chaos ».
Sur la toile, l’on retient que le site web ‘’27avril.com’’ invite implicitement le peuple togolais à l’action. « Quand le peuple reste coi devant le wacemgate (…), il n’y a pas de raison que le pouvoir n’ait pas la motivation de continuer », écrit-il. Autre morceau choisi : « lorsque les populations consomment sans broncher les augmentations intempestives sur les prix des produits pétroliers et de premières nécessités, il y a de quoi encourager le gouvernement à continuer sur cette lancée ».
Service de Presse/HAAC