Education, la rentrée scolaire 2016-2017 est repoussée au 17 octobre prochain. L’information a été rendue officielle hier soir et comme on pouvait s’y attendre, les publications du jour évoquent le sujet. Elles s’intéressent également à la politique avec les réformes prescrites par l’APG.
Initialement prévue le 26 septembre, la rentrée scolaire est ajournée. Les élèves, en vacances depuis plusieurs mois déjà ne reprendront le chemin des classes que le 17 octobre. Selon le communiqué du ministre des Enseignements primaire, secondaire et de la Formation professionnelle publié dans les colonnes de ‘’Togo-Presse’’ et ‘’Togomatin’’, la décision du report a été prise afin de « créer les conditions idoines pour une bonne organisation et une réussite totale » du sommet sur la sécurité maritime.
Mais pour ‘’Liberté’’, les raisons de cet ajournement sont ailleurs. Le quotidien privé croit savoir que le report « est motivé par les menaces de grève des organisations syndicales du secteur de l’enseignement ». Toute chose qui fait « peur au pouvoir ».
A en croire le confrère qui donne à lire la plateforme revendicative des enseignants, « elles sont nombreuses à réclamer l’effectivité des primes de rentrée et de bibliothèque avant le début de l’année scolaire ». Outre les primes susmentionnées, les enseignants réclament aussi, entre autres, celles de logement, de travail de nuit et de salissure ainsi que la résolution définitive des problèmes liés à la CNSS.
En politique, ‘’Togomatin’’ se fait l’écho de la sortie médiatique du président du groupe parlementaire UNIR à l’Assemblée nationale. Reçu dimanche dernier à la Télévision togolaise dans l’émission ‘’Plateau de la semaine’’, Christophe Tchao n’est pas allé par quatre chemins pour indexer l’ANC comme le « véritable obstacle au consensus » devant déboucher sur la mise en œuvre des réformes préconisées par l’APG.
Pointé du doigt indirectement, Jean-Pierre Fabre ne s’est pas fait tirer les oreilles pour répondre. Interrogé cette fois-ci par ‘’Savoir News’’, le chef de file de l’opposition et par ailleurs président de l’ANC a martelé que « le consensus a été réalisé il y a dix ans ». Pour l’ex-lieutenant de Gilchrist Olympio, le bilan de l’Accord de Ouagadougou est « totalement négatif », la faute au « refus obstiné du régime » de l’appliquer, doublé de « manœuvres de diversion pour s’y soustraire ».
‘’Liberté’’’ opine également sur la question. Le tabloïd souligne que la sortie du président du groupe parlementaire de l’Union pour la République n’est rien d’autre qu’une « énième provocation du pouvoir », au regard de la « mauvaise foi dont ont fait preuve ses tenants tout au long du processus ».
Aussi, le journal reprend-il une interview d’un Togolais vivant aux Etats-Unis publiée sur la plateforme TogoActu à propos de l’Accord Politique Global qui a eu 10 ans le 20 août dernier. Le sieur Classio Koutoglo soutient que « pendant les dix ans, M. Faure Gnassingbé et ses sbires ont brillé dans la démagogie ».
Pour sa part, ‘’L’Alternative’’ repartit la responsabilité de la non-mise en œuvre de ces réformes entre le pouvoir et l’UFC, avec une emphase sur le parti dont l’emblème est le palmier à huile. Le bihebdomadaire reste convaincu que l’Union des Forces de Changement qui participe à l’action gouvernementale a « mis à mort » l’APG au travers de « l’incivisme, le parjure et l’offense au peuple ».
De Gilchrist Olympio, il en est question, toujours dans ‘’L’Alternative’’. La publication révèle que le président de l’UFC et le conseiller du président de la République Barry Moussa Barqué se sont mués en « businessmen ».
Le journal croit savoir que les deux hommes se sont rendus en Inde dans la semaine du 15 au 20 août à l’effet de rechercher des partenaires pour financer un projet de culture de la canne à sucre dans le bassin de l’Oti et d’une usine de sucrerie. Il précise que « les origines dudit projet remontent à l’indépendance ».
‘’L’Alternative’’ réserve également quelques colonnes au ‘’scandale’’ d’évasion fiscale. Elle donne à savoir que les Israéliens du phosphate carbonaté togolais sont aussi cités dans les ‘’Panama Papers’’. Le bihebdomadaire fait une incursion « au cœur » de ce « deal » qui consiste à offrir du phosphate aux Israéliens moyennant une « protection militaire ».
Dans un registre différent, ‘’Togomatin’’ s’interroge : « élections locales et décentralisation : chantiers inachevés et abandonnés ? ».
De son côté, ‘’L’Union pour la Patrie’’ fait un focus sur le PUDC. Le bihebdomadaire renseigne que deux mois après le lancement de ce Programme, il est entrée « dans sa phase active » avec à la clé, plus de 405 kilomètres de pistes rurales « à construire et réhabiliter » dans les cinq régions du pays.
Quant à ‘’Le Rendez-vous’’, il fait un zooming sur la Notaire Tagba Gnakou qui, à l’en croire, est l’épouse du DG de Togotélécom. Ainsi que l’affirme le tabloïd, elle aurait « dilapidé » 846 millions de FCFA suite à la vente d’un terrain à Agoènyivé appartenant aux héritiers de Gatiglo Akli Agou. « Faure Gnassingbé est-il un acheteur insolvable ? » se questionne-t-il.
En outre, les journaux parus ce mardi se sont également intéressés à l’élection présidentielle au Gabon. Le sentiment général est divisé entre attente des résultats et inquiétudes.
Le report de la rentrée scolaire a aussi suscité l’intérêt des medias en ligne, tout comme la problématique des réformes.
Au surplus, ‘’togotribune.com’’ choisit de s’attarder sur la lutte contre la corruption. Le site web estime qu’il faut aller au-delà des textes et se mettre aux trousses des « visages de la corruption au Togo ». A l’en croire, ces « visages » sont entre autres, Adji Otèth Ayassor, Ninsao Gnofam et leur boss Faure Gnassingbé. Cela aura le mérite de donner le la à cette lutte.
Service de Presse/HAAC