Le sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine sur la sécurité, la sûreté maritimes et le Développement en Afrique fait la une des publications du jour.

Rien ou presque n’a été épargné : routes et hôtels réaménagés, ville assainie et embellie, principales artères mises au propre, dispositif sécuritaire renforcé etc. « Le Togo attend impatiemment ses hôtes », relève ‘’Le Patriote’’. Le journal ajoute que toujours en lien avec la conférence, les journalistes des médias publics et privés ont été renforcés dans leurs capacités à assurer une bonne couverture de l’évènement.

Et il n’y a pas que les journalistes qui sont en train de s’apprêter à jouer leur partition. ‘’Le Messager’’ observe que l’on assiste à une « mobilisation sans précédent », avec les membres du gouvernement, les fonctionnaires et les populations qui sont sur la brèche.

Pour ‘’Dounia le Monde’’, le « grand défi » que devrait relever le Togo reste la réglementation du secteur maritime en Afrique. Toute chose qui passe forcément par la signature de la charte de Lomé à l’effet de déterminer comment l’espace maritime doit désormais être géré.

L’une des thématiques des assises prévues dans la capitale togolaise est la pêche illicite. Justement, ‘’Focus Infos’’ fait un zooming là-dessus et donne à savoir qu’elle « fait perdre 1,3 milliard de dollars par an » en même temps qu’elle génère « 300.000 emplois à l’Afrique de l’Ouest ». Alors qu’au Togo, « le secteur reste artisanal et ne couvre que 36% des besoins ».

C’est le cas de le dire, l’implication en vue de la réussite du sommet a atteint tous les secteurs d’activité et toutes les couches. Certaines institutions ont même mis en congé leur personnel. C’est le cas notamment de l’Assemblée nationale qui aurait en plus du personnel donné quartier libre aux députés pour deux semaines, informe ‘’Liberté’’. En fait cette décision est motivée par le fait que « le parlement se trouve dans la zone de sécurité du lieu de la conférence et son esplanade sera le cadre de différentes manifestations organisées en marge du sommet ».

‘’Liberté’’ qui évoque également les dispositifs de ce sommet. A l’en croire, les vendeurs ambulants au carrefour de Dékon ne sont plus « autorisés à circuler et à commercer ». Lorsque le quotidien privé ajoute l’exercice du contrôle de faciès auquel ont été soumis les responsables des institutions de la République, il ne perd pas le temps pour conclure que « les précautions des autorités frisent le harcèlement et la frilosité ». Et d’ironiser : « à cette allure, les insectes et l’air (…) pourraient se voir interdire l’accès à la zone ».

‘’Le Magnan Libéré’’ lui, ne plaisante pas. Il suggère de revoir la qualité de la connexion qui « flotte toujours ». Et par-dessus tout, de prendre les dispositions pour que le Togo ne se retrouve pas « endetté » à l’issue de la conférence comme ce fut le cas en 2000 après le sommet de l’OUA où le pays était obligé de céder l’hôtel 2 février.

Après Jean-Pierre Fabre, Gerry Taama, Agbéyomé Kodjo et Koffi Yamgnane c’est autour de Djimon Oré de se prononcer sur la tenue de la conférence sur la sécurité maritime à Lomé. Non content d’expliquer dans ‘’Fraternité’’ que la situation financière du Togo ne lui permet pas d’organiser de telles assises, l’ancien ministre de la Communication appelle les populations à « rester indifférentes » à cette rencontre et les délégations des pays à démocratie avancée à « ne pas prendre part » au rendez-vous de Lomé.

Qu’à cela ne tienne, le prochain sommet, c’est vraiment « du sérieux et les sceptiques vont le regretter » indique ‘’La Dépêche’’. Le tabloïd prône l’union sacrée de tous les Togolais car, au-delà du coût élevé de la prochaine rencontre, elle « rend visible le pays et le place au centre des préoccupations du monde ». Ce qui va forcément « provoquer l’intérêt des investisseurs étrangers ».

Certes l’organisation du sommet concentre toute l’attention en ce moment mais il n’y a pas que cela dans la vie. Il y a également la rentrée scolaire à préparer. Dans un peu moins de deux semaines, les portes des établissements scolaires devraient être rouvertes. Mais question : sera-t-il effectivement le cas ? Rien n’est moins sûr, car les confrères rapportent la menace de grève que brandissent les syndicats des enseignants qui font d’ores et déjà savoir qu’ils ne reprendront pas les cours tant que leur plateforme revendicative n’est pas satisfaite par le gouvernement avec une emphase sur le paiement des primes de rentrée et de bibliothèque. C’est dire que des doutes planent encore sur la rentrée le 17 octobre prochain comme prévu.

Alors que faire ? « Il importe que le gouvernement prennent rapidement langue avec ces syndicats afin qu’un terrain d’entente soit trouvé entre les deux parties », suggère ‘’Le Patriote’’. ‘’Dounia le Monde’’ se demande si les autorités peuvent avoir le temps de discuter avec les enseignants mécontents, étant attendu qu’elles sont très occupées par les préparatifs du sommet.

‘’Fraternité’’ opine sur le sujet et pense que le gouvernement aurait dû régler les problèmes une fois pour de bon au lieu de ne reporter que la rentrée. Ce faisant, il risque de d’avoir les « rixes » scolaires et estudiantines « sur sa table » pendant que certains invités seront encore à Lomé.

L’autre sujet qui fait couler beaucoup d’encre dans les colonnes des journaux c’est l’éventuelle nomination de Georges Lawson au poste de Premier ministre. En tous cas, la rumeur a été tellement commentée sur la toile au point de décider la 2è vice-présidente de l’ANC à communiquer et à la démentir, ainsi que le rapportent certains confrères. Sauf qu’en le faisant, elle a cité des noms. « Nous à l’ANC, nous n’avons ni le temps ni l’envie de rentrer dans des polémiques de bas étages. Ce qui est certain, c’est que Jean-Pierre Fabre n’est ni Gilchrist Olympio, ni Agbéyomé Kodjo, ni Yaovi Agboyibo, ni Abass Kaboua, ni Gerry Taama, ni Aimé Gogué… et c’est cela qui dérange ».

C’est une « bourde », estime ‘’Le Magnan Libéré’’. Si ces propos sont effectivement d’Isabelle Améganvi, c’est de la « provocation » et ils pourraient « déclencher des réactions violentes qui ridiculiseraient une fois de plus l’opposition togolaise » renchérit ‘’Le Messager’’.

Quant à ‘’Liberté’’, elle croit savoir que c’est une « intoxication savamment orchestrée par le pouvoir » aux fins de « démobiliser » les populations autour de la manifestation que comptent organiser l’ANC et le CAP 2015.

Parlant de manifestations, le quotidien informe que le CAP 2015 organise une marche le 8 octobre et un colloque les 10 et 11 octobre prochains à Lomé.

Par ailleurs, les publications s’intéressent aussi à la crise au CAR qui est sur le point de trouver un dénouement avec l’annonce imminente de la création du parti de Me Dodji Apévon.

Au surplus, ‘’La Dépêche’’ mentionne que Faure Gnassingbé « passe plus de temps dans les airs que sur la terre » à cause de ses multiples voyages. « En 10 ans, il aurait effectué 200 voyages », écrit l’hebdomadaire qui précise que rien que pour le seul mois de septembre, il a « battu le record de longévité dans l’espace ».

Et ce n’est pas tout. A en croire le journal, les voyages du chef de l’Etat togolais sont tellement répétitifs qu’ils auraient « attiré l’attention des services de renseignement des grandes puissances ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.