Le récent développement de l’actualité africaine et internationale a inspiré les confrères. Ils se réfèrent au changement intervenu au sommet de l’Etat en Gambie, au renoncement de François Hollande et d’Eduardo Dos Santos à briguer un nouveau mandat pour questionner l’alternance au Togo. Analyses et commentaires.
Ces deux dernières semaines de l’année 2016 sont à marquer d’une pierre particulière dans le ciel politique international avec l’annonce du retrait de la scène politique française de Nicolas Sarkozy et d’Alain Jupé après leur échec à se positionner comme candidat de la droite dans la perspective de l’élection présidentielle de l’année prochaine. François Hollande ne connait pas meilleur sort, lui aussi tire la leçon de l’impopularité de sa gouvernance et renonce à briguer un second mandat.
Sur le continent, José Eduardo Dos Santos a annoncé qu’il ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle en Angola. Election présidentielle perdue par le président gambien Yahya Jammeh au pouvoir depuis de longues années.
Le moins que l’on puisse dire c’est que cette dernière actualité fait couler beaucoup d’encre. ‘’Liberté’’ fait observer qu’avec le départ de Jammeh, le Togo devient le seul pays à n’avoir pas encore goûté aux délices de l’alternance. Pour le quotidien privé, la CEDEAO doit prendre ses responsabilités et faire rentrer le président togolais « dans les rangs » en remettant au goût du jour son projet de limitation de mandat.
Dans tous les cas, après la chute de l’ex-président gambien, « le rêve du pouvoir à vie de Faure Gnassingbé devient davantage hypothéqué », souligne ‘’L’Alternative’’ qui donne à lire « les leçons » de ce changement survenu en Gambie « pour le pouvoir, l’opposition et la diaspora ».
Gerry Taama a aussi son mot à dire sur ce qui s’est passé en Gambie. Le président du NET pense que trois paramètres essentiels ont été réunis pour que l’alternance soit possible. Dans une analyse publiée dans ‘’Forum de la Semaine’’, il cite « la volonté du régime au pouvoir, une bonne stratégie de l’opposition et une méthode efficace pour rompre avec le vote ethnique, identitaire et sécuritaire ».
Sur le sujet, Jean-Pierre Fabre opine dans les colonnes de ‘’Liberté’’ et salue le rôle déterminant joué par le peuple gambien dans l’avènement de l’alternance dans ce pays. Que ce soit en Gambie, au Togo ou ailleurs, « quand un peuple se lève, aucun obstacle ne peut empêcher sa marche en avant », déclare le chef de file de l’opposition qui s’est, par ailleurs, exprimé sur plusieurs autres sujets, entre autres, les élections locales et la grève des enseignants.
Pour ‘’L’Indépendant Express’’ le Togo ne saura longtemps rester en marge de l’alternance qui finira par arriver tôt ou tard. L’hebdomadaire pense que le changement peut intervenir de trois manières : soit par le biais des facteurs endogènes avec Madame Victoire Dogbé qui tiendrait la corde à l’aune de ses ambitions ; soit par l’entremise de l’armée à la suite d’une mobilisation populaire qui ouvrirait la voie à une transition ou alors soit par le truchement des urnes où, comme en Gambie, les vaincus reconnaîtront leur défaite.
Quid de l’opposition dans tout ça? Malheureusement, elle semble divisée et minée par des querelles d’épiciers. Toute chose que ne n’apprécie pas Me Dodji Apévon. A en croire ‘’Forum de la Semaine’’, le président du nouveau parti politique dénommé Forces Démocratiques pour la République a, dans une sortie démocratique dimanche dernier, « dénoncé les tares » qui minent la classe politique de l’opposition.
Dans le reste de l’actualité, les publications du jour s’intéressent à l’atelier national dédié à la décentralisation. Il est marqué par la participation des partenaires au développement, des acteurs de la société civile et ceux politiques parmi lesquels l’ANC. Selon ‘’L’Indépendant Express’’, l’Alliance Nationale pour le Changement participe au dit atelier pour « déjouer un complot du pouvoir », soupçonné d’organiser un nouveau « marché de dupes ».
Les tabloïds se font également l’écho de l’annonce de la candidature de Manuel Valls à la prochaine élection présidentielle en France. Il a démissionné de son poste de Premier ministre qui est occupé depuis ce matin par Bernard Cazeneuve.
Quant aux médias en ligne, ils évoquent la rencontre qui s’ouvre ce jour à Lomé sur la décentralisation et la fin de la foire Togo 2000.

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