La crise politique  cristallise l’actualité dans les journaux parus ce jour.

Comme mise en bouche, notons que ‘’Vérité des Peuples’’ revient sur la rencontre entre la HAAC et la CENI du 04 décembre passé au siège de la CENI, dans le cadre des « perspectives des joutes électorales ».

Le gouvernement togolais a organisé hier, une conférence de presse pour faire le point de la situation qui prévaut dans le pays et « éclairer l’opinion sur les mesures prises pour la résolution de la crise et d’annoncer l’ouverture du dialogue dans les prochains jours », informe ‘’L’Audience’’. Le gouvernement était représenté par les ministres Gilbert Bawara de la fonction publique, Damehane Yark de la sécurité, Payadowa Boukpessi de l’administration territoriale et Pius Agbetomey de la justice, précise le journal.

‘’L’Eveil de la Nation’’ publie pour sa part, l’intégralité de la déclaration faite par le gouvernement au cours de cette conférence de presse. Cette déclaration est relative « aux mesures d’apaisement et de décrispation visant à favoriser le dialogue et la mise en œuvre des réformes politiques institutionnelles et constitutionnelles. », fait savoir le confrère.

Selon le gouvernement, outre les mesures déjà prises dans le sens de l’apaisement, « des mesures supplémentaires sont encore à l’étude en faveur d’autres personnes jugées et condamnées », informe ‘’Togoreveil’’.

A ces actions, « il faut surtout ajouter la volonté exprimée, à maintes reprises par le Président de la République, de discuter avec toute la classe politique des problèmes du pays dans un esprit constructif », note ‘’Forum de la Semaine’’.

Dialogue ou pas, « le gouvernement décidé d’aller au référendum », opine ‘’Le Canard Indépendant’’ qui propose le résumé de la conférence de presse du gouvernement.

Pendant que le gouvernement donne des signaux forts pour l’ouverture des discussions, « les propos des leaders de l’opposition risquent de jeter les efforts du dialogue aux orties », avertit  ‘’Vérité des Peuples’’ qui cite Jean-Pierre Fabre selon lequel  « il faut arrêter  tout le processus pouvant conduire à l’ouverture des discussions ». A en croire le tabloïd, le Chef de file de l’opposition « fonde son alibi sur le fait que, du retour des marches, certains militants et leaders ont été réprimés par les forces de l’ordre (…) ». Pour le journal, il ne sert à rien de tenir « des propos incendiaires au moment où le peuple togolais attend de pied de grue ce dialogue ».

 Toujours concernant le dialogue, ‘’L’Eveil de la Nation’’ révèle que « la coalition est divisée entre l’arrêt et la poursuite des manifestations ». D’un côté, l’aile dure de la coalition incarnée par l’ANC et le PNP qui tentent d’imposer leur point de vue aux autres membres de la coalition. Pour eux, « il faut continuer les marches avant et même pendant le dialogue pour maintenir la pression sur le pouvoir en place », fait-il savoir. De l’autre côté, le courant beaucoup plus souple guidé vers le réalisme. « Cette aile pense qu’il faut plutôt arrêter les manifestations à l’ouverture du dialogue, donner l’occasion à l’opinion nationale et internationale de mesurer la maturité de l’opposition », mentionne l’hebdomadaire.

Sur une sujet différent, ‘’Le Perroquet’’ commet un article sur les rapports du bilan financier de la participation du Togo à la CAN 2017 au Gabon et affiche à sa une : « Affaire des 600 millions de la CAN portés disparus le mandat social de Faure Gnassingbé à l‘épreuve des magouilles d’un ministre indélicat : Le ministre Guy Madjé Lorenzo bientôt sous les verrous ».

Le journal offre à lire que « les dernières informations font sérieusement état de ce que le ministre des sports Guy Madjé Lorenzo serait bientôt traduit devant la justice pour n’avoir pas pu empêcher ceux qui avaient en charge la gestion des fonds mobilisés pour la CAN 2017 de les détourner du fait qu’en amont, il en avait donné la garantie ».

Sur le même sujet, ‘’Liberté’’  révèle que  des joueurs togolais ont vu s’offrir « des vestes à 900.000 FCFA » mais le ministre Lorenzo n’en a pas fait cas au cours de la conférence de presse sur les comptes, l’auditrice non plus. « Mais il nous revient que la surfacturation a été la chose la mieux partagée par ceux qui devraient gérer les fonds alloués pour la délégation togolaise, », soutient le quotidien privé.

Par ailleurs, ‘’Liberté’’ reprend dans ses colonnes une interview que Jean-Pierre Fabre a accordée à ‘’Jeune Afrique’’ N° 2969 du 3 au 9 décembre 2017 dans laquelle le leader de l’ANC déclarait : « Le rapport de force est toujours en faveur du peuple souverain, mobilisé et debout ».

Au surplus, ‘’Liberté’’ se demande si face à la pression de la rue, Paul Kagamé pourra sauver Faure Gnassingbé. Le président rwandais prendra la tête de l’Union Africaine en fin janvier  et « plusieurs sources font état de ce que le Prince togolais nourrit l’espoir que l’arrivée de son ami à la tête de l’institution panafricaine lui permettra de reprendre la main dans la crise politique qui ébranle son régime depuis plusieurs mois. », explique le confrère.

  Le Service de Presse/HAAC

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