L’actualité dans les huit (8) journaux parus ce lundi reste dominée par le processus de décentralisation qui est entrée dans sa phase pratique avec l’élection des maires et l’échéance électorale de 2020.
Après l’élection des maires et de leurs adjoints, les regards sont désormais tournés vers l’installation de ces derniers. Apparemment, les lignes sont en train de bouger dans ce sens, à en croire les confrères, suite aux correspondances que le ministre de l’Administration territoriales a adressées aux préfets en fin de semaine dernière. A en croire ‘’Nouvelle Opinion’’, en prélude aux cérémonies de passation de services, Payadowa Boukpessi « ordonne aux préfets de faire faire des comptes aux présidents de délégations spéciales qui sont en place depuis des décennies ». Selon l’hebdomadaire, ces comptes « doivent faire figurer la situation des bâtiments administratifs appartenant à chaque collectivité, celle du matériel et du mobilier ainsi que l’état du matériel roulant ».
Et ce n’est pas tout. Le bilan demandé aux délégations spéciales, complète ‘’Forum de la Semaine’’, « doit aussi comporter des données concernant les actifs financiers, les dettes de la collectivité et autres documents portant sur le budget de la collectivité, la situation administrative du personnel émargeant sur le budget de la collectivité et la situation des contrats conclus avec les tiers. »
Pour ‘’Le Correcteur’’, si ces comptes sont « sérieux et crédibles, ils doivent accabler la plupart des présidents de délégation spéciale qui ont brillé par le détournement et la vente des réserves administratives, surtout Aboka Kossi ». Mais le bihebdomadaire se montre sceptique et assure que les instructions du ministre de l’Administration territoriale ne sont, en fait, qu’« un nouveau chapitre du folklore pour rassurer les partenaires qui vont accompagner le Togo dans le processus de décentralisation ».
Justement, parlant de partenaire, l’Allemagne en est un. Elle a décidé de faire un don de 5 milliards de FCFA à l’Etat togolais pour la construction des maries, rappelle ‘’Nouvelle Opinion’’. Cela traduit « l’incapacité de l’Etat togolais à se doter lui-même de mairies et dénote l’inconséquence du pouvoir » en place capable de financer sur fonds propres des élections et tendre la main pour la construction des mairies, relève ‘’Le Correcteur’’. ‘’Liberté’’ embraye là-dessus et s’interroge : « Veut-on nous dire que sans l’Allemagne, les nouveaux maires élus devraient siéger en plein air ? » Et de conclure que la situation actuelle est « la révélation de l’échec patent de 52 ans de règne sans partage de la famille Gnassingbé ». ‘’Liberté’’ qui se demande, par ailleurs, si la Cour Suprême va invalider l’élection du maire de la commune de Bas-Mono 2. Cette marie au termes de l’élection, renseigne le journal, devrait être dirigée par un élu de l’ANC, mais cette élection est contestée par le tandem UNIR-Hysope qui a saisi la Cour Suprême à cet effet.
‘’Le Combat du Peuple’’ lui s’intéresse à Jean-Pierre Fabre élu maire de la commune de Golfe 4 et note que l’heure a sonné pour lui de montrer de quoi il est capable. En tout cas, il est « au pied du mur et doit cesser les incantations pour faire ses preuves », souligne l’hebdomadaire.
Le président de l’ANC est également évoqué, relativement à l’élection présidentielle de 2020. Ainsi que le mentionne ‘’Nouvelle Opinion’’, Jean-Pierre Fabre qui récuse l’idée de candidature unique de l’opposition n’exclut pas de prendre part à ce scrutin. Il en fait même une « obsession », croit savoir ‘’Courrier de la République’’, avec pour objectif de « récupérer à tout prix la place du premier des recalés » reléguant ainsi l’alternance aux calendes grecques. Pourtant, l’alternance au Togo n’est « simplement qu’une question de stratégies », écrit l’hebdomadaire. Me Yaovi Agboyibo l’a compris, c’est pourquoi, informe le journal, il propose de changer le fusil d’épaule et de s’investir beaucoup plus dans l’éveil et la prise de conscience citoyens.
Quid du régime ? D’après ‘’Courrier de la République’’, dans les rangs de l’UNIR, tous les plans aboutissement invariablement à un seul nom pour défendre les couleurs du parti : Faure Gnassingbé. Sur le sujet, ‘’Libération’’ assure qu’il ne sert à rien de se perdre en conjectures, car seul l’actuel président de la République a le dernier mot pour ce qui concerne sa candidature ou non.
Le Service de Presse/HAAC