Deux sujets principaux meublent les colonnes des journaux parus ce mercredi : le
lancement hier à Lomé du processus de contractualisation du CHU Sylvanus Olympio
et la situation politique au Togo.
Lancement de la contractualisation du CHU Sylvanus Olympio
Après une phase pilote qui a produit des résultats satisfaisants à Atakpamé et à
Blitta, le système de contractualisation de structures hospitalières publiques s’étend
désormais à Lomé et précisément au CHU S.O. Le lancement officiel a été assuré par
le président de la République, Faure Gnassingbé qui a profité pour « toucher du doigt
les réalités » de cet hôpital, précise ‘’Le Libéral’’.
Il faut entendre par le vocable contractualisation la mise en place d’un système mixte
public-privé dans le but de maximiser les objectifs. En clair, « l’Etat assurera tous ses
engagements financiers, et les sous-traitants se contenteront d’assurer la gestion »,
explique le ministre de la Santé, Moustapha Mijiyawa dans des propos rapportés
dans ‘’Dounia le Monde’’. Il ajoute dans un autre extrait relayé dans ‘’Forum de la
Semaine’’ que « la formation sanitaire garde son statut public, les agents qui y
travaillent relèvent de l’Etat de même que les infrastructures et les équipements ».
Ce processus de contractualisation a pour « principal objectif d’assurer une meilleure
gestion des structures hospitalières du Togo et d’améliorer les prestations des centres
de santé publics du pays », relève ‘’Hara Kiri’’. Effectivement, « avec un tel projet, les
populations et les patients peuvent nourrir l’espoir d’un lendemain meilleur en ce qui
concerne les soins qui leur seront faits », écrit ‘’Le Messager’’. Exit donc les
débrayages de praticiens de la santé et place à la qualité de soins aux Togolais,
renchérit ‘’Vérité des Peuples’’. ‘’Le Magnan Libéré’’ confirme et assure que « la
corruption, le mauvais accueil et l’arnaque » n’auront plus leur place. En un mot
comme en mille, ce sera la fin du « laisser-aller » dans nos hôpitaux, souligne
‘’Togomatin’’.
Cependant, pour que le nouveau système soit couronné de succès, les responsables
doivent être formés au management des hommes, à l’art de motiver les équipes et
que l’ensemble des professionnels de l’hôpital se sente concerné par le projet,
suggère ‘’Republicoftogo.com’’ dont l’article est repris par ‘’Dounia le Monde’’.
Justement, la nouvelle approche semble ne pas faire l’unanimité au sein des
praticiens. Certains ont même boycotté la cérémonie de lancement. Là-dessus, ‘’Le
Magnan Libéré’’ pense que ceux-là ont « raté l’occasion » d’exposer directement
leurs revendications au chef de l’Etat présent sur les lieux.
Situation politique au Togo
Des marches au dialogue et retour à la case de départ, ainsi peut se résumer la
situation politique au Togo. En fait, la coalition des 14 partis de l’opposition entend
renouer avec la rue et ce, dès aujourd’hui, demain et samedi prochains. Sauf que le
gouvernement fait savoir que rien ne sera plus comme avant en ce qui concerne les
itinéraires, note ‘’Le Messager’’. Il faut donc les changer et le ministre de
l’Administration territoriale a formulé des recommandations à cet effet.
Recommandations que la C14 n’aurait pas l’intention de respecter. Ce qui fait
craindre de « l’électricité dans l’air », mentionne ‘’Vérité des Peuples’’. Les jeunes
« conscients » de l’opposition aussi s’en inquiètent et appellent la jeunesse togolaise
dans son entièreté à une prise conscience, signale ‘’Forum de la Semaine’’.
Pour ‘’Le Libéral’’, en « refusant » de respecter les itinéraires recommandés par
l’autorité, la coalition se met dans une « logique de provocation ». Et le choix
d’organiser les manifestations à la veille du 58è anniversaire de l’indépendance du
Togo cache mal le manque de « respect pour la patrie » et le reniement du « vivre
ensemble », déplore ‘’Togomatin’’. De son côté, ‘’Le Magnan Libéré’’ questionne
l’option des marches comme solution et se demande si le « radicalisme » de
l’opposition n’est pas finalement un « obstacle » à l’alternance politique au Togo.
Quant à ‘’Dounia le Monde’’, il interroge le « sort » du dialogue avec la reprise des
marches et les « conséquences » que le gouvernement veut « tirer » de cette décision
du regroupement des 14 partis de l’opposition. Même préoccupation dans ‘’Vérité
des Peuples’’.
En outre, ‘’Liberté’’ donne à savoir que le dernier sondage de l’institut
Afrobaromètre montre à suffisance le désir d’alternance des Togolais dans leur
majorité. Les résultats de ce sondage est un véritable « pavé jeté dans la marre »,
observe ‘’La Dépêche’’. Pour sa part, Gerry Taama relativise les données de ce
sondage dans une tribune libre publiée dans les colonnes de ‘’Forum de la Semaine’’
et ‘’Le Libéral’’.
Par ailleurs, les publications du jour se font l’écho des tribulations judiciaires de
Vincent Bolloré.
Service de presse/HAAC